Ce qui se cache derrière mon anxiété quotidienne

Pourquoi parler de cette maladie (l’anxiété) est-il un sujet tabou? Car oui, j’ai réalisé avec le temps que c’était bien une maladie. Mais, qui, contrairement à une maladie dégénérative, peut se guérir avec du temps, de la patience et beaucoup de douceur envers sa propre personne…

Aujourd’hui, j’aimerais vous faire part du quotidien que vit une personne anxieuse, étant bien placée pour en parler. Pour tous ceux qui aimeraient mieux comprendre leur entourage ou juste pour se sentir moins seuls.

Le plus dur pour nous est de ne jamais réellement être capable d’expliquer pourquoi on ne se sent pas bien. On se réveille le matin et déjà ce sont des nœuds dans l’estomac, un sentiment de mal-être, une nervosité qui nous guette sans même savoir pourquoi ! Et nous devons passer au travers de notre journée avec un sourire l’air de rien, car qui nous comprendrait?

C’est de toujours être en train de penser, d'être sur ses gardes, de se méfier de tous et de tout le monde. D’avoir des palpitations cardiaques jour et nuit sans aucune raison apparente, d’avoir des difficultés à bien respirer, de se sentir oppressé, toutes ces choses font partie de notre quotidien.

Pour le sommeil, je serais porté à dire qu’il existe 2 types de personnes anxieuses :

Le premier est bien évidemment celui qui n’arrive pas à dormir et qui fait de l’insomnie due au fait que ses pensées tournent toujours en boucle. Et quand il réussit enfin à s'endormir, son sommeil est loin d'être réparateur, puisqu’il est constamment interrompu par des réveils récurrents…

Le deuxième est tout le contraire du premier, bien qu'il soit anxieux, le soir, il s'endort en quelques minutes. Il est tellement épuisé mentalement d'avoir pensé et même d'avoir côtoyé des gens toute la journée que rendu le soir seul dans son lit, en silence, en sécurité, il part dans un sommeil profond…

Paresse ou excuse?

Les gens sont portés à penser que nous sommes paresseux et que la fatigue est toujours une excuse. Ce qu’ils ne savent pas, c’est tous les efforts que cela nous demande de juste aller à l'école avec plein de gens ou d’aller au travail, faire face à toutes sortes de clients ou de collègues.

Ça nous vide de toute notre énergie.

Quand il y a trop de bruit ou une trop grosse foule, notre tête bourdonne, on se sent étourdie, écrasée. Notre cerveau tourne à mille à l'heure et c’est tout sauf agréable et reposant, croyez-moi. Ce sentiment est plus récurrent que vous ne pouvez vous imaginer.

Crise de panique/crise d’angoisse.

Comment une crise surgit-elle et que se passe-t-il réellement? Elle peut surgir à tout moment, qu'on soit seul ou entouré de gens, il suffit juste d'une dispute, d'une grosse foule dans un show par exemple, d'une grosse douleur, d'un message texte, d'un client non satisfait, etc. Honnêtement, il suffit d'une trop grosse émotion subite ou d'une accumulation d'émotions qui nous submerge, un flot incessant de pensée et nous commençons une crise de panique. C'est hors de notre contrôle, c'est involontaire.

Pour commencer, nos pensées virevoltent dans tous les sens, notre respiration s'accélère et les étourdissements commencent, nous tremblons de partout, des fois, on hyperventile ou bien on arrête de respirer. Dans tous les cas, notre cerveau panique. Ça peut durer une minute comme 5 à 10 minutes selon chaque personne ! Il nous faut du calme, de la douceur et un petit rappel pour bien respirer tranquillement.

Que se passe-t-il après une crise?

On se sent complètement vidé de toute notre énergie, nous avons les jambes faibles, de la difficulté à marcher, on tremble de froid et nous avons juste besoin de repos et de dormir.

Alors pour toutes les personnes qui souffrent d'anxiété, car oui, c'est une réelle souffrance quotidienne, j'aimerais vous dire félicitations.

Félicitations de juste vous lever chaque matin et de vivre votre vie comme vous le faites, je sais comment les journées peuvent être difficiles et pénibles par moment. Puisque, c'est difficile de vivre avec une maladie qui n'est pas physique, qui n'est pas apparente et que nous avons l'impression que notre souffrance n'est pas légitime, parce que peu de gens la comprennent, peu de gens nous comprennent réellement.