19 ans que ça dure.

19 ans que je me suis accrochée à ce rêve fou de s’aimer jusqu’à ce que la mort nous sépare.

19 ans que je suis, chaque jour, un peu plus déçue par ton manque de respect, tes mensonges, tes absences répétées, ton égoïsme…

Bref, j’en ai marre.

Petite, je me qualifiais de fleur bleue. Je ne rêvais pas d’un prince charmant sur son beau cheval, mais c’était tout comme. En grandissant, je l’imaginais plutôt doux, délicat, protecteur avec ce petit quelque chose de touchant.

Malgré toutes les péripéties de la vie, les séparations de couples de mon entourage, j’espérais au fond de moi trouver « mon » homme à moi ! Celui qui saurait voir tout ce que les autres ne voyaient pas et à qui je m’ouvrirai sans limites.

Ce besoin d’affection et d’attention m’a poussée à croiser le chemin de bras cassés de la vie pour finir par être l’infirmière, la psychologue… bref, celle qui prenait soin de l’autre pour inconsciemment ou non être sûre d’être récompensée en retour. Deux expériences, que je n’ai pas voulu poursuivre, parce que je voulais me réserver véritablement pour toi.

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Le hasard a voulu tracer un chemin complètement différent de celui que je voulais. En quelques mois, nous étions fusionnels. On passait des heures à se parler, à se frôler et à rêver de notre futur commun. Après quelques années idylliques entre fous rires et larmes, nous nous sommes perdus en chemin. Je dirais plutôt que tu t’es perdu. Moi, je n’ai jamais perdu le cap. Le seul moment d’hésitation était le résultat de tes agissements.

L’amertume a donc commencé à me détruire à petit feu et fait de moi cette hystérique en manque d’amour et  sans estime de sa personne. Ce qui m’irrite le plus,  c’est ta mauvaise foi. Oh God ! Cela m’horripile à un point. J’ai souffert et continue de souffrir de t’avoir laissé me dominer ainsi. Ce flux de négativité m’a pourri la vie et m’a fait perdre pied et rater tellement d’opportunités. J’étais sûre que la faute m’incombait, même si la vérité était sous mes yeux.

C’en est trop !

Je souffre et il semblerait que toi aussi. C’est la seule raison qui justifierait ton attitude. Tes mots n’ont plus aucune valeur à mes yeux. T’entendre me dire que tu m’aimes tout en reconnaissant le tort que tu me causes, est pour moi la plus grande injure à tout ce qu’on a vécu.

Alors j’ai décidé de te faire un beau cadeau : te donner ta liberté. Oui, je te libère de tout engagement vis- à- vis de moi. Ta compagne depuis deux décennies, de ces merveilleux enfants qu’on a eus que tu n’as pas le temps de chérir et enfin, de ma famille qui t’a adopté comme un membre à part entière.

J’ai beau retourner notre histoire dans tous les sens. Je ne vois pas d’autres issues. Tu dois vivre la vie de tes rêves, faire le beau et te venger de tes bourreaux d’hier. J’ai voulu panser tes blessures, hélas, elles demeurent malgré mes soins. Je n’en ai plus la force. Je vais profiter de ton départ pour panser les miennes et prendre encore plus soin de nos bébés.

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Tu n’as pas su apprécier ce bonheur familial, cet amour inconditionnel, ce soutien de tous les jours. Tu as soif de quelque chose que je n’ai pas en stock.

Alors, bon vent à toi ! 

J’ai ouvert la fenêtre. Vole vers d’autres cieux. Explore-les et trouve ton véritable nid d’amour. Pourquoi pas ? Le mien, je l’avais trouvé auprès de toi. Mais même sans toi, je le garderai. Les premiers moments seront certes difficiles, les autres viendront plus facilement.

À bien y penser, ton départ me sera enfin bénéfique. Ce grand lit pour moi toute seule, enfin jusqu’à la visite nocturne des enfants ; plus de bataille sur la télécommande et le choix du film avant qu’on ne passe à Disney channel ; la douche sans stress avant que la porte ne s’ouvre pour régler les crises du matin des filles. Bref, rien ne changera véritablement.

Alors, bon vent à toi !

DI.VA.

Image de couverture: Unsplash
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