Se pitcher dans l’vide quand tu commences ta vie d’adulte. Je connais ça, moi. J'vais te dire, qu'au début, j'y ai rien compris.

En fait, c'pas vrai. J'y ai compris que je voulais prendre mon temps pour comprendre qui je suis, ce que j'aime et ce que j'ai réellement envie de faire. J'avais réellement besoin d'une vraie de vraie pause. T'sais, une pause que j'avais pas de devoirs à faire chaque fois que j'avais un cours, ou encore étudier pour être certaine de performer. J'voulais une pause dans laquelle c'était moi qui allais totalement décider ce que je fais et ce dont j'ai envie de faire.

Le désir de l'approbation parfois trop présent

Mais, là, il y a eu un petit souci. Le regard de l'autre. Est-ce que les gens vont trouver ça « prestigieux » de prendre du temps sabbatique ?

À ce moment-là, j'étais dans une passe d'insécurités et d'anxiété. C'était pendant la première vague du Covid. Je savais très bien ce que je voulais réellement faire au plus profond de moi. Par contre, comme je me mettais beaucoup trop de pression de performance et pression sociale sur les épaules, j'ai décidé d'écouter les autres.

J’ai souvent voulu que les autres m’approuvent. Peut-être que j’attendais plus que la note de passage d'eux. Mais, je me suis rendu compte que le regard, l’approbation de l’autre, ne remplit jamais ce vide créé par le rejet de moi-même. Parce qu’au final, c’est seulement moi que ça impacte, de faire comme les autres. Parce que je le fais pour les autres, sans mon consentement. Alors qu'eux, ils ne se sentent pas mal parce que je remets en question le chemin à suivre.

Faire des choix, ça n'a pas vraiment été enseigné à l'école, ça

On va se le dire, si depuis qu'on a cinq ans on se fait dire quoi faire comme parcours scolaire, c'est sûr que lorsque c'est à soi de choisir, ça devient un peu compliqué. Le muscle n'a pas été assez entraîné. Au début on est genre : « Oh non, si je fais ce choix, ça va me mener là et peut-être que je vais manquer quelque chose ! ». Et c'est la même situation pour l'autre choix.

Les bonnes priorités ne sont peut-être pas enseignées à l'école, là où on passe la majorité de notre temps, entre 5 et 17 ans. On n'enseigne pas que là où on performe le plus, c'est dans le domaine qu'on aime sincèrement et véritablement.

Pourquoi on n'aime pas telle ou telle chose ? J'peux pas vraiment te le dire, mais rendu là, la simplicité reste une bonne solution. On s'en pose tu des questions des fois.

Quand simplement, on a juste à se laisser aimer ce qu’on aime.

Et après, on peut se questionner si le programme qu'on choisit et ce travail-là permet d’avoir fière allure.

Comme médecin.

En même temps, un médecin qui l’est devenu pour plaire aux autres et à la société restera toujours dans l’insatisfaction de lui-même. Pourquoi ? Parce que cette envie de faire ce métier ne provenait pas de lui, mais bien d’un regard extérieur. Il n’est donc pas lui-même. Il n'est pas l'acteur de sa propre vie, mais une marionnette du regard de l'autre.

Apprends à aimer la liberté qui t'est offerte et à t'en emparer

En plus, rendu à l’âge adulte, on peut faire ce qu’on veut ! Plus d’école obligatoire, maintenant ! Alors pourquoi gâcher cette liberté en remplissant notre horaire simplement pour dire que notre vie est remplie ?

Ne pas faire ce qu’on a envie de faire, ça crée des insécurités, aussi. J’ai déjà choisi un parcours par peur du regard des autres, et je me suis tellement sentie atteinte par tout ce que les autres pensaient de moi. Pourquoi ? Parce que l'approbation des autres était la raison pour laquelle j’avais choisi ce parcours.

Par contre, si j’avais choisi mon propre parcours, soit de prendre un temps d’arrêt pour bien écouter ce que j’ai envie de faire et de me faire un coussin financier, j’aurais pris soin de moi, de ce que j'avais besoin.

Lâchons-nous le bicycle, pis même notre guidon

Gens de mon âge, début vingtaine, on peut tu se dire de simplement décider de choisir de se suivre et non de suivre le reste du monde pour être plus rassuré de notre valeur sociale ?

Puis, sincèrement, on ne peut jamais vraiment être sûrs de nos choix, on peut juste essayer de suivre notre ressenti et se dire : « Advienne que pourra, j'ai suivi mon cœur ».

Aussi, en se disant qu’on a infiniment le temps.

Il y a une chose, bah en fait, plusieurs, que je voudrais te dire. Peu importe ce que tu choisis de faire, ce n’est pas grave. Il n’y a jamais rien de grave dans le choix d’un parcours de vie. L’important, c’est de comprendre que ce que tu as envie de faire est ce qui va te nourrir. Cela va nourrir ta créativité parce que tu ne te mettras plus de barrières pour plaire. Ton esprit sera sain et sans inquiétudes. Ton corps sera plus reposé et détendu.

En faisant ce que tu désires faire, ce dont tu rêves, ta confiance en toi se solidifie.

Et, si t'as envie de voyager, de te la couler douce, de te rencontrer, vas-y. Accorde-toi cette chance avant de te créer trop de responsabilités.

Prends le temps de bien penser, de voir loin, de voir sur le long-terme.

Se donner le temps de prendre le temps, de se connaître de se valoriser de se voir tels que nous sommes sans s’analyser constamment pour être parfait.e.s. Essayer simplement d'être la meilleure version de soi pour soi est déjà un des plus grands pas que l'on puisse faire chaque jour.

Parce qu'en fait, on a toute la vie devant nous. Rien ne presse.

Prends le temps de créer ton propre bonheur.

Source de l'image de couverture : Unsplash
Accueil