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Depuis que je suis toute petite, j’ai le cerveau qui va à 100 milles à l’heure. J’ai des idées toujours plus folles l'une que l’autre. En grandissant, j’ai deux projets qui se sont concrétisés dans ma tête, mais la peur m’empêchait d’essayer. Si ça ne fonctionnait pas, de quoi j’aurais l’air? Si jamais les gens n’aimaient pas mon idée, allais-je recevoir de la haine? Si je n’arrivais pas à faire partir et décoller mon projet, comment vivrais-je cela?
Finalement une journée, après une grosse journée de travail à l’école (je suis éducatrice spécialisée), je me suis rendu compte que l’un de mes projets devait prendre forme. Éduc. Spatiale.
Je travaille dans différentes écoles depuis environ trois ans, je me suis promenée aussi en centre jeunesse, en garderie, j’ai vu différents milieux, et ce toujours à la recherche d’expérience et de nouveaux défis. Le même constat fut présent dans les différents milieux : il manque de ressources accessibles, et ce rapidement. Lorsque nous avons une hypothèse d’un trouble quelconque, quand un enfant a de plus en plus de difficultés, c’est difficile de consulter au public, car la liste d’attente est relativement longue et au privé, ce ne sont pas toutes les familles qui peuvent se le permettre. Ce qui arrive, ce sont des familles qui ont besoin d’aide, qui manquent de souffle et qui cherchent de l’aide et des ressources accessibles. Il y en a certes qui existent déjà, je pense d’ailleurs aux organismes communautaires, mais j’ai eu envie de donner mon coup de main également.
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« Je ne suis pas médecin, je ne peux pas prédire l’avenir et je ne peux pas émettre de diagnostic, mais je peux accompagner, soutenir et émettre des hypothèses. »
Je peux aller valider des observations, je peux aller éteindre des feux, je peux tenter de mettre des outils en place pour réduire les difficultés rencontrées, je peux faire de l’éducation sur certains sujets, je peux faire l’arbitre entre deux parents, je peux écouter des parents qui sont fatigués et démunis. Je peux jouer, je peux interagir et je peux déterminer les besoins. Je peux faire le pont entre les désirs des enfants et le besoin des parents.
Mon but en créant mon projet, ce n’est pas de quitter mon emploi et de devenir riche. Ce n’est pas de lâcher mon milieu de travail. C’est plutôt de trouver un moyen de redonner aux autres, et d’aider vraiment des familles et des enfants ou adolescents qui ont du potentiel et qui ont de belles différences à offrir. Nous avons tous en nous un défi, une chose plus difficile, un aspect à travailler, mais ce n’est pas ce qui nous empêche d’être quelqu’un et d’avoir le droit d’avoir une belle vie. Mon idée est partie de là, d’aider à offrir une belle qualité de vie, une belle relation familiale et adapter le quotidien des gens pour que ce soit plus facile, plus accessible, plus juste et faire valoir des droits lorsque certains d’entre eux ont été mis de côté. Mon travail est large et m’aide à toucher plusieurs aspects.
Mon autre projet de vie, c’est d’écrire un livre, mais ça, je n’en ai pas encore le courage, mais peut-être qu’un jour, je serai rendue là. Une étape à la fois. En attendant, je me permets d’offrir mes services pour Éduc. Spatiale.