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Ce petit mot de trois lettres à l'apparence si inoffensive est pourtant si dur à prononcer. On dirait que la possibilité de pouvoir faire mal à quelqu'un ou de le décevoir vient s'installer en nous comme un petit pincement au coeur. J'ai longuement été moi-même, le genre de personne qui voulait faire plaisir à tout le monde, même si ce désir me créait plus de stress qu’autre chose. C'est déjà difficile se gérer soi-même afin de posséder un équilibre mental, ce n'est pas le temps d'essayer de gérer celui des autres.
Pour atteindre cette façon de penser, il nous faut énormément d'apprentissages. Le contrôle de nos émotions est honnêtement une des choses les plus difficiles à atteindre. Elles nous font souvent agir de façon impulsive pour ensuite nous faire regretter nos actions. Combien de fois avons-nous simplement regretté quelque chose que nous avons effectué sur le coup de l'impulsion? La meilleure façon de faire les choses, c'est prendre un moment de recul afin d'analyser la situation et les répercussions qu'auront nos actions sur celle-ci.
Il faut voir notre temps comme une espèce de gros calendrier, mieux il est géré, moins de stress on ressentira. Il arrive des moments où nous avons accepté plusieurs invitations sans avoir conscience de ce que notre semaine allait nous réserver. Rencontres, projets, études, rendez-vous, tous dans la même semaine, déjà que nous avions de la difficulté à gérer ceux-ci, nous avons accepté des plans que nous devons malheureusement annuler. Souvent, on attend à la dernière minute parce que nous avons espoir que miraculeusement un espace dans notre horaire se libère. Il faut apprendre à gérer ses priorités afin d'éviter de se retrouver dans ce genre de situation.
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Il faut apprendre à dire non. Les gens sont compréhensifs et préfèrent savoir l'information à l'avance que se faire gâcher leurs plans la journée même. Il y a la possibilité de proposer une date ultérieure. Si ce n'est pas le temps, mais bien l'envie qui manque, pourquoi se forcer à faire quelque chose dont nous n'avons pas envie? Le temps est quelque chose de précieux que nous devons accorder aux choses qui nous font du bien et dont nous avons envie. La principale personne à qui nous devons faire plaisir, c'est à nous-mêmes.
Normalisons refuser des plans et dire non. Faire plaisir à tous est quelque chose d'impossible à faire. Normalisons être égoïste et nous mettre au numéro un de nos priorités. La seule personne qui est responsable de notre bonheur est nous-mêmes. J'ai commencé récemment à utiliser ce genre de raisonnement et ce fameux « non » me fait de moins en moins peur. Il me soulage parfois, parce qu’au fond de moi, je sais que c'est ce que je devais faire.
On veut tellement faire plaisir que parfois on s'oublie et on se brûle physiquement et mentalement. Il ne sert à rien de s'en mettre trop sur les épaules lorsque l'on sait au fond de nous que nous ne sommes pas capables de relever le défi. Le « non » est un mot comme les autres que nous devons arrêter de classer sous tabou.