Tout le monde connaît Alcatraz, l'ancienne prison la mieux surveillée des États-Unis. La fameuse prison où Clint Eastwood a marché lors du tournage du film « Escape Alcatraz ». Mais la visiter, c'est toute autre chose. Après avoir passé trois bonnes heures à visiter cette île, je vous promets que vous ne le regretterez pas.
L'audioguide
Arrivé sur place, vous vous ferez diriger vers le pénitencier pour une visite d'un peu plus d'une heure des cellules et des aires communes. Je ne suis habituellement pas fan des visites guidées où un narrateur avec un accent pas possible te raconte des histoires qui ne t'intéressent pas tant que ça au fond. Je préfère généralement déambuler moi-même et me renseigner sur les éléments que je veux connaître. Cette fois, j'ai décidé de faire comme tout le monde et je n'ai pas été déçue. C'est un tour de qualité!
L'expérience
Des centaines d'hommes ont vécu plus ou moins longtemps dans ces cellules durant ses années d'activité. Des événements très difficiles s'y sont passés et, par respect pour la dignité humaine, j'ai eu un petit peu de difficulté à entreprendre la visite comme les autres. Il ne faut pas vivre l'expérience Alcatraz comme une simple attraction touristique. Cette expérience doit servir, selon moi, à se mettre dans la peau des hommes qui y ont fait leur peine et à se questionner sur cet enjeu qui nous touche tout autant au Québec. Quel est le rôle d'une prison dans notre société? Est-ce une punition où des personnes resteront toute leur vie ou est-ce un endroit pour encourager la réinsertion sociale et pour permettre à des humains aux parcours plus troubles d'avoir une chance de se construire des outils pour fonctionner en société?
Parce qu'il faut se dire une chose : qu'on soit un dangereux criminel ou un petit ange, on doit traiter tout le monde comme des êtres humains. Et laissez-moi vous dire qu'en voyant les cellules d'isolement où certains passaient des jours dans un carré sans fenêtre ni lumière, le droit à la dignité humaine était loin d'être respecté.
Bonne visite!
Crédit photos : Annie Robitaille