J’ai peur d’aimer comme quand j’avais peur à six ans d’arracher mon diachylon toute seule. Tsé quand tous les petits poils s’arrachent en même temps? J’avais peur que ça fasse mal. Ben imaginez la jambe poilue d’un monsieur qui vient se faire arracher un diachylon de la grosseur de la main pour la première fois. Imaginez donner une épilation à la cire à votre chum pour la première fois et vous avez ma réaction quand il est temps pour moi d’admettre que j’aime quelqu’un. Ou, devrais-je dire, lorsqu’il est temps pour moi de mettre l’étiquette «relation» sur une personne.
Le vertige que ça donne! C’est une grosse étape dans la vie d’un couple. Tu officialises la chose. Tu ne fréquentes plus personne d’autre, tu t’inquiètes pour ta liberté, tu crains que ta famille te pose la question : «Pis, maintenant que tu es en couple? À quand les enfants?»
«Sauvez-moi quelqu’un!» me dis-je alors.
Est-ce que c’est correct de prendre son temps? Est-ce qu’on peut arrêter de nous mettre la pression d’être en couple? Puis-je apprendre à bien le connaître avant de possiblement le considérer comme le père de mes enfants? Est-ce que je peux prendre plus que trois semaines avant de dire que c’est mon amoureux? Est-ce que je peux, excusez-moi les oreilles sensibles, coucher avec lui plusieurs fois pour voir si la chimie est compatible? Devrais-je me sentir mal de faire l’amour avec un gars avant de connaître son signe astrologique?
Source: Generationnt
On a souvent tendance à vouloir aller trop vite. Par peur du temps qui passe, par peur de manquer le bon gars, par peur de ci, par peur de ça. M’a être ben honnête avec vous : j’ai une chienne noire à me caser avec quelqu’un. À chaque fois que je fais la connaissance d’un homme que je trouve intéressant, je me dis que je ne pourrai plus être totalement moi-même. Ce qui est faux bien sûr. C’est une peur déraisonnable qui existe pour masquer ce qui est la vraie source du problème : et si j’avais encore mal?
On pense avoir appris de nos anciennes relations, compris les erreurs à ne pas refaire, mais pour être honnête, le doute demeure présent. Et ignorer cette petite voix qui nous dit «et si?» c’est très difficile. Mais à un moment donné, il faut arracher ce satané diachylon! Même si ça doit nous faire mal à en pleurer. Quand il est temps de le changer, d’oser admettre que l’on aime, il faut l’arracher. Sans hésitation. On tire et hop! C’est fait.
Ensuite, apprendre à vivre avec le petit trou sans poil (je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai toujours un frisson lorsque je sens l’air caresser ma peau), c’est une question d’habitude. Comme apprendre à connaître quelqu’un, à faire pleinement confiance à l’autre, ça demande du temps et de la patience.
Il suffit simplement d’oser s’ouvrir à l’autre.
Source: Picturequotes