J’ai longtemps cherché qui j’étais, ce que je serai. Je l’ai cherché dans le regard des autres, dans leur vie pour finir par me détester, me perdre.
J’ai vécu pratiquement un quart de siècle ainsi jusqu’à la naissance de mes enfants et le début de la grande traversée du désert avec la maladie sans nom qui me détruisait physiquement et mentalement.
Ces moments intenses m’ont fait prendre conscience de mes priorités et de ce que je ne voulais plus et ne pouvais plus accepter.
Cela a commencé par mes relations avec les autres. Je n’ai jamais vraiment été la star de l’école, ni celles des soirées. J’ai toujours été une grande timide, une introvertie. Je ne m’assumais pas, il était donc difficile pour moi de me retrouver au milieu des autres.
J’avais un petit groupe d’amis qui partageait les mêmes valeurs que moi et cela me suffisait. Bien qu’au fond de moi, je rêvais de faire partie des stars de mon lycée. Hélas, je n’avais pas les épaules assez solides pour cela. Aussi j’ai connu beaucoup de déceptions en amitié, ce qui m’a confortée dans mon mode de vie.
J’ai souvent voulu être quelqu’un d’autre. Purée ! Qu’est- ce que j’en ai souffert. C’est horrible de se travestir ainsi pour pouvoir paraître, être apprécier et faire partie de la masse.
Perdre ton « essence naturelle » mais à quel prix ? J’ai connu la dépression même si je ne me l’avouais pas. Bonne figure dehors et douleur profonde dans l’âme. L’adolescence !
Je donnerai tout pour revivre cette époque et m’adresser à cette jeune fille que j’étais.
Mais ma plus grande chance : c’était ma famille. Mon roc ! L’éducation, la qualité de nos relations, le nombre qu’on était, ont été pour moi, un solide soutien pour ne pas totalement perdre pied. Je dois mon salut à un regard, un geste, une attention, un évènement en famille. Ma maison et surtout ma chambre constituaient mon refuge quand je traversais des moments difficiles. Je me souviens que pendant des années, j’ai dormi avec la musique en continu comme un fidèle compagnon qui savait trouver les mots justes sur l’état que je traversais.
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Dépendante affective, je me préservais en appliquant : la qualité plutôt que la quantité. Je m’en accommodais. Aujourd’hui, c’est totalement différent. Cette maxime est toujours d’actualité mais avec un cachet très particulier. Je fais le choix de limiter mes fréquentations parce que je me suis enfin trouvée. (Je suis sur la bonne voie en tous cas !).
Je suis à un âge où je n’ai plus la force de lutter contre mon moi intérieur. Il est temps de libérer la force en moi et de laisser place à cette belle personne que j’ai longtemps emprisonnée, faute d’amour propre et de confiance en soi. Je finirai avec les propos de cette grande actrice Meryl Streep qui résume tellement bien mon état d'esprit actuel.
« Avec le temps, j’ai arrêté de dialoguer avec ceux qui ne m’écoutaient pas et avec ceux qui voulaient toujours avoir raison. J’ai aussi arrêté de chercher les gens qui ne me cherchaient jamais, de penser à ceux qui ne pensaient jamais à moi. J’ai commencé à faire ce qui me fait du bien, sans excès mais avec passion.
J’ai commencé à éviter les gens négatifs et j’ai commencé à fréquenter les rares personnes positives. Parce que j’ai appris à me respecter et j’ai commencé à me mettre en premier.
Parce que je pense que je le mérite. »
Enjoy !
DI.VA.