Il me semble que c’était hier… Tu avais 5 ans, un sac à dos trop grand, et tu faisais ton entrée à la maternelle. Aujourd’hui, te voilà à la fin de ton secondaire. Déjà.
C’est avec beaucoup de fébrilité que j’ai assisté à ta remise de diplôme. Te voir monter sur scène avec assurance, vêtue de la traditionnelle toge et du mortier, pour recevoir ce document symbolisant la fin de tes études secondaires, m’a remplie d’une fierté difficile à mettre en mots. C’était un moment fort : tu terminais une étape importante de ta vie.
Tu as aussi reçu ton album des finissants. Vos éclats de rire résonnaient dans le café étudiant. C’était beau de vous voir, tes amis et toi, le feuilleter ensemble, à rire devant les photos, à replonger dans vos souvenirs. Pendant que vous remplissiez les pages de petits mots et d’autographes, je repensais à mon propre album, jauni par le temps, mais encore rempli de souvenirs.
Et puis, il y a eu le bal.
« Voici les finissants de la cohorte 2020-2025 ! »
Les larmes au coin des yeux, les applaudissements et les exclamations des convives qui ont suivi ces mots prononcés par la directrice étaient indescriptibles. Un frisson m’a traversée : ce moment était bien réel. C’était une journée marquante, la dernière fois où vous étiez tous réunis. Vous étiez beaux, grands, confiants. Chacun prendra un chemin différent, mais avec le même but : vivre sa vie.
Te voir passer par toutes ces étapes me ramène à ma propre fin du secondaire, avec un brin de nostalgie. Ce moment où l’on sent que tout va changer, que rien ne sera plus jamais tout à fait pareil. Les 5 années passées dans cette école — la même qui t’a vu grandir — ont été, pour moi aussi, remplies de souvenirs précieux. Des amitiés sincères aux chagrins parfois intenses, des angoisses existentielles aux moments de folie… Tout ça reste gravé, même longtemps après.
Tu peux être fier de ce que tu as accompli. Le chemin n’a pas toujours été simple, mais tu y es arrivé. Tu dois sûrement te dire : « Enfin, c’est fini ! ». Et tu as raison. C’est la fin d’un chapitre, mais surtout le début d’un autre.

C’est maintenant ton tour, mon grand, et tu es prêt.
Ce que je veux te dire aujourd’hui, c’est : fais-toi confiance. Avance avec conviction. Écoute ton instinct. Ose voir grand. Va au bout de tes rêves. Oui, tu te tromperas peut-être. Il y aura des défis. Mais ces épreuves te feront grandir. Et surtout, souviens-toi : les efforts, la persévérance, la rigueur… tout cela portera ses fruits. Et quand tu atteindras tes objectifs, tu pourras être encore plus fier de toi.
À toi, mon fils, et à tous ceux qui vivent ce passage : ce que vous ressentez, d’autres l’ont ressenti aussi. Chaque génération, chaque parent, chaque jeune adulte a connu ce doux vertige qu’est la fin du secondaire.
Et moi, aujourd’hui, je le ressens à travers toi.
Je revois ce petit garçon au sac à dos trop grand que j’ai accompagné devant la porte de la maternelle… et je me dis que le temps a passé beaucoup trop vite.
Photo de couverture via Joshua Hoehne