Je ne me souviens pas de la dernière fois où je me suis fait confiance à 100%, où j’ai osé accepter que les choses soient telles qu’elles sont pour le moment. J’ai toujours eu besoin de planifier la seconde après celle qui venait de passer. Je regarde la forêt au loin, mais je pense à l'aspirateur à passer.

J’ai toujours eu la tête pleine. Une vraie machine de performance, toujours plus, un peu plus. J’ai toujours eu un genre de petite fille en moi qui avait la chienne, qui ne savait jamais trop par où commencer. Un besoin de plaire, un besoin d’être rassurée, un besoin d’être accomplie, jamais je ne saurai vraiment. Devant une décision à prendre, un mouvement à faire, je réfléchis et refais le casse-tête dans ma tête plusieurs fois avant d’avancer et d’accepter la situation.

coucher de soleil fille assiseSource image: Unsplash

J’ai toujours été la peureuse du groupe, dégageant un aspect de dur à cuire, ça tremblait par en dedans. Je ne pouvais pas me montrer vulnérable parce que n’importe qui sait que c’est là que les gens mal intentionnés préfèrent foncer, alors j’arborais mon masque de force et je m’apprêtais à livrer bataille, lorsque j’ai dû tout laisser tomber et vivre une vraie vie. Je suis devenue maman et je suis tombée amoureuse pour de vrai, de quelqu’un qui pouvait voir et comprendre mes défauts, mes peurs et mes tourments. J’ai commencé à dire non et à rester chez moi, dans mes choses et j’ai commencé à aimer m’occuper de ma petite personne ainsi que des gens habitant avec moi.

J’ai repris confiance tranquillement pas vite et au lieu d’être un tourbillon de peurs et d’insécurités, je suis devenue Marie-Pier, une personne qui est fragmentée par des insécurités. J’ai regardé autour de moi et j’ai trouvé plusieurs personnes avec des morceaux collés sur eux. Comme un vitrail, on pouvait voir au travers ce qui pouvait leur faire peur, leur faire douter de leur propre essence. C’est creux douter de soi-même parce qu’une fois que tu t’en vas sur ce chemin là, tu es amenée à douter de tout, de revoir en boucle tout ton passé encore et encore et tu oublies où tu en es maintenant et le chemin que tu as parcouru.

mosaique dessinSource image: Pixabay

Je vais sûrement toujours être insécure, peut-être à plus petits degrés parce que je suis mieux accompagnée et renseignée là-dessus. Je me connais et je connais mes limites, mais reste que d’avoir des peurs et des insécurités, ça fait partie de tout le monde. Une fois qu’on lâche notre masque, celui qui est prêt à éloigner tout le monde, de nos côtés un peu moins beaux, c’est là que tu reprends le dessus.

À toi la petite insécure, à toi pour qui les pensées n’arrêtent jamais, à toi qui t’arrêtes devant les « si jamais il arrivait cela », à toi qui se projettes dans le futur et qui oublies le présent, à toi qui es essoufflée, qui est perdue et qui doutes, regarde le passé en toi comme un nuage, puis… respire.. Tu es belle à voir aller quand le soleil passe à travers ton vitrail!

mosaique fenetresSource image: Pixabay
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