Je me souviens qu’au secondaire, j’enviais particulièrement les filles populaires de mon école. J’aurais dont voulu avoir un grand cercle d’amis-es et être invitée à tous les chilling. En plus de ça, elles étaient presque toutes amies avec les populaires des écoles du coin de rue et la majorité des élèves savaient qui elles étaient. J’en avais des autres écoles du quartier, mais je ne me sentais pas comme elles. Être populaire c’était populaire. Ce l’est encore aujourd’hui, mais d’une autre façon. Mais qu’est-ce la popularité au juste ? Selon le dictionnaire français Larousse en ligne, le mot popularité se dit être une faveur dont jouit quelqu’un au sein d’un groupe ou même une faveur dont cette même personne jouit auprès d’une population quelconque. Bon, cette définition peut sembler assez large et sous-entendre qu’il est seulement question de célébrités, mais c’est bien plus. Être cool, connaitre du monde, être copié et jalousé, sans oublier la beauté, c’est ce qui définit la popularité au secondaire. Comment est-ce qu’on le devient? Est-ce qu’il y a des critères précis à détenir? Pourquoi elle et pas moi? À quoi ça sert d’être populaire? Des questions qui m’ont toujours traversé l’esprit. Et encore aujourd’hui, pour être bien honnête.
Encore aujourd’hui. Pas nécessairement en lien avec mes camarades du bacc, mais sur les réseaux sociaux. Ça n’a pas fini de me hanter cette chose. La popularité sur les réseaux sociaux s’inscrit dans l’idée où on qualifie quelqu’un de « famous » en fonction de son nombre de j’aime, de commentaires ou du nombre d’abonnés. C’est étrange de constater que seulement des nombres peuvent jouer sur notre mental et sur notre façon de penser. Comment une personne gagne-t-elle autant d’abonnés en si peu de temps?
J’ai beau comprendre, mais je n’y arrive pas. Il n’y a rien à comprendre, c’est ça la vraie réponse. Je me pose ces questions probablement parce que j’aimerais tant moi aussi me sentir cool, me sentir appréciée par des gens provenant de tous les coins du Québec, et même plus! Les plateformes sociales ont été créées dans l’intention que l’on puisse connecter facilement avec nos proches et ainsi leur partager notre quotidien. Certainement pas pour que je me compare aux autres sur une base quotidienne.
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Je n’étais pas comme ça au secondaire. En fait, oui j’ai toujours eu une certaine jalousie envers les populaires de l’école, mais j’ai appris à ne pas m’en faire et à les laisser vivre. Avec Instagram, par exemple, j’ai envie de faire partie de cette gang. Non pas que je veux obtenir plus de j’aimes ou plus d’abonnés (peut-être que ça oui), mais je veux profiter de cette opportunité.
D’un autre côté, je n’ai pas envie de changer pour les autres, essayer de plaire. Je suis consciente qu’il est impossible de plaire à tout le monde, mais je ne veux pas qu’on me dise que je veux copier. On dit que la clé du succès c’est l’authenticité. Pas sûre que mes photos dans mon lit avec mes multiples dépressions nerveuses vont rapporter beaucoup d'informations. Oh attendez, c’est vrai. Peut-être que si je trouve le parfait angle qui met mon visage en valeur et mes larmes, la photo va être esthétiquement plaisante pour mon si beau thème blanc? On jase là.