Dans quelques mois, j’aurai trente ans. Alors que l’horloge affichera 7 h 57, j’observerai dans le miroir mes quelques cheveux blancs. Signe de sagesse pour certains, signe du cheminement que j’aurai parcouru pour accepter mon lendemain pour moi. Un cheminement synonyme d’indulgence, d’affirmation et de résilience. Je m’arrêterai le temps d’un instant...le temps de lire ces mots que je m'adresse à moi-même. À l'aube de mes trente ans.
Le jour de mes trente bougies
Aujourd’hui, tu as une bougie de plus à souffler. Sa flamme ne s’éteindra pas avec un souhait, mais plutôt avec cette paix intérieure qui s'installe. Un sentiment qui te rappelle d’accepter ce qui n’est plus, ce qui est et ce qui sera. Le lâcher-prise qui en émane te permet d’affirmer que tu acceptes ce qui se passe. C’est correct de ne pas être là où tu t’imaginais au tournant de cette nouvelle décennie. C’est correct d’être là où tu en es dans ta vie.
Cette acceptation résulte d’une longue réflexion qui t’amène à chérir le moment présent. Un parcours ayant eu lieu au cours des dernières années, qui a forgé la personne que tu es maintenant. Tes victoires et tes échecs se traduisent d’ailleurs par ce processus d’évolution. Ils sont la raison même de ta destinée et t’aident à faire preuve de compréhension.
À cela s’ajoute une certaine douceur envers la personne que tu es devenue et celle que tu étais. Une douceur envers tes choix et tes réflexions du passé. Tu laisses de côté les regrets. Avec du recul et de la maturité, tu réalises que chacune de tes actions est définie par les étapes auxquelles tu étais rendue à certains moments précis. Le chemin que tu as parcouru t’offre la chance de comprendre pourquoi tu en es là, au jour de ta trentième bougie.
Trente ans, bientôt trente-et-un
Si les attentes fixées en vue de tes trente ans t’interpellent et te ressemblent encore, ça ne sert à rien de les interpréter en pleurs. Ne sois pas triste. Après tout, tu as développé cette capacité à faire confiance en la vie. Dorénavant, tu sais que tout est une question de timing et qu’il vaut mieux ne pas trop t’en faire avec tes envies.
Surtout, tu saisis davantage l’importance de ne pas te mettre de pression envers la réalisation de tes désirs. Le moment venu, tout pourrait arriver en l’instant d’un soupir. Tu n’as désormais plus peur du chiffre 30, encore moins du 31. Quels que soient tes nouveaux buts, tu sais qu’il vaut mieux les atteindre au moment opportun.
Peu important quand ce sera.
La déception, voilà ce qui t’habiterait aujourd’hui si tu n’avais pas fait tout ce cheminement. Or, tu as soufflé sur ton gâteau d’anniversaire avec sérénité, laissant ainsi aller ce qui devait être. Ou, du moins, ce à quoi tu t’accrochais jusqu’aux dernières secondes de tes vingt-neuf ans.