En réponse à l’article paru sur le blogue Le Cahier « Apprendre à ne plus craindre l'hiver » …et bien Audrey, tu n’as jamais si bien dit ! Même pour les amateurs de ski, de raquettes et de patins, l’hiver c’est le fun sur une photo Instagram, mais en dehors de la photo, je déteste tout de l’hiver.

Primo, même avec des bottes d’hiver, on finit par avoir les pieds mouillés et plus souvent qu’autrement au début de la journée !

Ce n’est pas mal toujours au moment où tu effectues le saut en longueur pour éviter le tapis d’entrée mouillé par les bottes des autres. BOUM ! Le talon dans l’eau ! Tu n’es pas Max Powell pour éviter le tapis sans l’espace nécessaire pour t’élancer. J’ai toujours cru qu’avoir les pieds mouillés allait augmenter mes chances de faire une infection urinaire, visiblement après plusieurs années d’hiver au Québec, c’est une légende urbaine.

Secundo, les narines qui collent ensemble quand tu sors dehors, du frima sur les cils, des larmes qui gèlent.

Une reine des neiges, sans palais, sans reine, sans Kristoff. Même pas de féérie.

Tertio, les abris tempo qui donnent l’aspect à nos rues d’un amas épars de bâches brunes.

C’est tu laid un peu un abri tempo ? Viendra le moment de l’année où tu mettras les poteaux sans la toile. Tu es prêt partiellement à saloper le décor de ton entrée domiciliaire. On décorera pour Noël, mais on aura aussi un abri tempo. Dernièrement, j’ai vu un quartier tout entier où ils avaient plutôt opté pour les panneaux de rip pressés (ils appellent ça chez Rona un panneau de copeaux Aspenite bouveté, on dirait quasiment que ça va être beau). Et ils sont parfois mobiles ces panneaux ! Pendant une tempête ça décide de voyager sur la voiture du voisin, dans la cour de l’autre ; un abri tempo ça n’attend pas toujours les invitations.

Quarto, le matin … déneigez la voiture (je t’entends dire, tu as juste à avoir un abri tempo, écoute-moi bien : JAMAIS).

Les essuie-glaces pognés dans la glace, l’ouverture de la porte qui laisse toujours s’affaler un petit tas de neige sur ton siège… Pieds mouillés, cul mouillé… Priceless ! Je mets le chauffage au fond, même si je sais qu’au final c’est de l’air froid qui primera.

Quinto (pour poursuivre sur une note plus estivale qui donne le goût des vacances : la slush brune, les tempêtes, les vannes qui te dépassent sur l’autoroute avec le splash en prime.

Le moment où tu roules 110 km et que tu es entre la vie et la mort parce que tu ne vois plus rien dans ta vitre avant (ni arrière). Tu t’approches du pare-brise, comme si tes yeux allaient pouvoir percer à jour ce décor bucolique de l’autoroute salle et pleine d’agrégats!

La grande finale… Mettre du gaz dans sa voiture l’hiver.

Je procrastine et j’étire l’élastique au maximum. L’objectif, mettre du gaz au moment de la journée où ce sera le plus chaud ou encore choisir la journée de la semaine où météo média annonce un redoux le tout, sans manquer d'essence.

Bref, pas pour moi le Royaume d’Arendelle où règne l’hiver éternel !

Ça me prendrait plus que de la magie pour aimer l’hiver ! Pour te donner l’eau à la bouche, voici le titre de mes prochains articles sur l’hiver, en espérant que tu aimeras : « coccyx cassé après une chute sur la glace, comment bien se remettre », « Maman j’ai perdu une mitaine », « mettre ou ne pas mettre une bâche sur son gazon avant l’hiver » et « comment pelleter en évitant de se faire un tour de rein ».

Image de couverture de Aditya Vyas
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