Étant une personne plutôt introvertie, j’ai toujours tenu pour acquis que le silence faisait partie du quotidien de pas mal tout le monde. Mes matins, café à la main, où je ne fais que contempler ma cour, ou encore mes moments d’écriture en flot de pensée sont des moments de silence et de solitude qui me sont essentiels pour entamer ma journée ou pour survivre à des périodes plus intenses. J’y reviendrai.

Donc, un après-midi où je suis allée rendre visite à une amie, elle me racontait ses 1001 projets et ses activités prévues pour les 6 prochaines fins de semaine... ses 3 enfants (adorables, soit dit en passant) qui sont TRÈS actifs tournant autour de nous, riant, criant, jouant. La vie bien normale d’une maman, quoi?!

Mon amie me disait être épuisée, stressée et ne jamais avoir assez de temps pour elle. Un classique. Mais on fait quoi avec ça?

On le sait, la vie va vite. Si vous êtes comme moi, vous avez probablement essayé de méditer ou même tenté quelques respirations (la cohérence cardiaque par exemple). Vous avez aimé, mais dans nos vies mouvementées ça peut souvent sembler être une discipline olympique d’y être assidue.

Et si on débutait par la base?

Et si la base était simplement de se retrouver seule, en silence, ne serait-ce que 5 minutes par jour? Parfois, s’asseoir, tisane à la main ou pas, en solo, à ne rien faire d’autre qu’écouter ses pensées peut être aussi bénéfique pour l’âme qu’une sieste de 60 minutes.

À l’inverse de la méditation qui nous enseigne à ne pas nous accrocher à nos pensées, ici, on veut les entendre. C’est lors de ma lecture du livre Petit manuel de navigation pour l’âme, de Sabrina Philippe, que j’ai découvert cette méthode. Depuis, je ne peux m’en passer. Voici ce qu’elle explique:

« La seule chose que vous ayez à faire, c’est de laisser vos pensées se balader [...], sans stimulation extérieure. Juste vous et vos pensées… surtout sans thème déterminé, sans intention.»

Vos pensées reviendront tant et aussi longtemps que vous ne vous en préoccuperez pas, comme un enfant qui cherche l'attention de ses parents. Et c’est ça qui devient épuisant. Je ne parle pas ici d’entretenir des scénarios catastrophiques sans fin. Non. Juste écouter ce que notre âme nous chuchote dans ce silence.

Ça semble contre-intuitif, hein?

Le silence et l’écoute de mes pensées font partie de mon quotidien depuis plusieurs années. Le silence agit comme un catalyseur de bonheur en renforçant ma créativité, en réduisant mon stress et en améliorant grandement ma concentration. Le silence est à l’âme ce que l’air est aux poumons.

Peut-être ce petit 5 minutes pendant votre bain se transformera en 20 minutes avant le réveil de la maisonnée. L’important : on garde ça accessible les amis!

Et vous, comment allez-vous créer vos espaces de silence et d’écoute de pensées dans votre routine de vie pour cultiver un bonheur plus durable?
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