40 ans de succès à revisiter

Lundi dernier, j’ai eu la chance d’assister à la première médiatique du tout nouveau spectacle du célèbre imitateur André-Philippe Gagnon. « Remastérisé » est un hommage à 40 ans de profession. L’artiste plonge le public dans ses souvenirs, l’invitant à revivre avec lui les moments les plus marquants de sa carrière. Sachant qu’André-Philippe Gagnon a été la première partie de Céline Dion lors de ses tournées, puis lui-même en résidence à Las Vegas pendant plus d’une décennie, j’étais prête à être impressionnée et mes attentes ont sans aucun doute été comblées!

Du haut de ma mi-vingtaine, je me démarquais des têtes poivre et sel, voire blanches, qui comblaient la salle.

Or, bien que je ne sois pas tout à fait le public cible, je me suis laissée entraîner par l’ambiance festive du spectacle. André-Philippe Gagnon y reprend très peu de voix de ma génération, mais nous avons pu tout de même y reconnaître celles d’Émile Bilodeau, de Claude Cobra de Bleu Jeans Bleu ainsi que de Rag’n’Bone, interprète du succès musical Human.

« Remastérisé » est composé de l’imitation d’une multitude de voix de personnalités connues qui ont traversé les dernières décennies. J’y ai reconnu la majorité des grands classiques repris, de Johnny Holiday à Lionel Richie. La plupart des segments étaient accompagnés d’images projetées des voix imitées, une petite attention géniale pour permettre au public de bien suivre!

Nous avons ainsi fait un petit tour du monde, visitant à la fois la France, l’Angleterre, l’Australie, Las Vegas ainsi que les accomplissements d’André-Philippe Gagnon de 1985 à aujourd’hui.

J’ai eu un petit coup de cœur pour notre visite au palais royal aux côtés de Lady Diana. Je ne suis certainement pas la seule à avoir été impressionnée par ce segment, qui s’est terminé par une ovation à la suite de la reprise de la chanson We are the world. Les frissons étaient incontestablement au rendez-vous avec cette imitation de dix-huit voix ayant marqué les années 80.

Dans un moment où l’encouragement des produits locaux est à son comble, j’ai trouvé un peu dommage que peu de voix québécoises se faufilent parmi ces impressionnantes imitations. Une grande partie du spectacle entraîne les spectateurs sur d’autres continents ou chez nos voisins du sud, et, malgré la présence de quelques personnalités publiques québécoises, j’en aurais pris un peu plus.

Toutefois, on peut dire que l’homme aux mille voix n’a réellement rien perdu de son talent au fil des années.

Il était d’ailleurs parfois dommage que le niveau élevé du son de la musique couvre certaines parties de la performance, heureusement, cela a semblé être révisé au cours du spectacle.

Pour ma mère, mon accompagnatrice ayant vu une performance d’André-Philippe Gagnon dans ses premières années de profession, ce spectacle était empreint de nostalgie.

Elle m’a révélé que l’imitateur avait repris, avec tout autant de dextérité, quelques numéros créés il y a plus de trente ans et qu’il était toujours aussi impressionnant de découvrir ce talent mis en œuvre de manière créative.

Bref, la performance d’André-Philippe Gagnon était un bel hommage à une carrière exceptionnelle.