Votre maison va respirer grâce au désencombrement, et vous aussi.
Lorsque vient la saison froide, vous passez davantage de temps à l’intérieur. C’est souvent à ce moment que vous remarquez les objets qui s’accumulent : une pile de livres jamais lus, des armoires trop pleines, une étagère qu’on n’ose plus ouvrir. Peut-être vous sentirez vous envahi par tout ça et prendrez conscience que cela vous crée une charge mentale? Le désencombrement, c’est une démarche pour avoir un esprit plus clair, un espace vivable et un mode de vie plus minimaliste.
Mais par où commencer? Voici un chemin simple et bienveillant pour vous aider à vous lancer.
Qu’est-ce que désencombrer?
C’est une façon de trier vos biens de manière consciente, qui exige du temps pour garder ce qui est utile ou a une valeur sentimentale et se départir du reste. Vous vous poserez des questions sur vous et vos besoins. Vous découvrirez des objets oubliés, doublons, achats impulsifs ou articles gardés « juste au cas où ». Honnêtement, vous est-il déjà arrivé de déplacer des objets pour avoir accès à d’autres? Moi, oui.
Le but de la démarche est d’avoir plus d’espace, d’énergie et une meilleure organisation. C’est une question de minimalisme pour garder ce qui sert et vous apporte quelque chose. À chaque personne de définir ce qui est essentiel pour elle. Sans se juger, il faut juste prendre conscience de la situation et passer à l’action.
Peut-être vous vous sentez en manque d’énergie devant toute cette tâche à accomplir, sachez que c’est justement cette accumulation de biens qui gruge votre énergie. Plus vous attendrez avant de désencombrer, plus vous aurez de biens et moins cela vous tentera. Alors, il faut passer à l’action pour casser cette spirale. Vous devez commencer dès maintenant. Débutez par 15 minutes par jour, cela enlèvera certaines choses et votre énergie reviendra graduellement.
Se préparer : la méthode des quatre boîtes
Pour simplifier le processus, munissez-vous de quatre boîtes:
- À donner,
- À vendre,
- À jeter,
- À recycler.
Cette méthode permet de décider rapidement du sort de chaque objet, sans créer plus de désordre.
1. Commencer par les objets du quotidien
Vous pourriez commencer par les objets du présent, car on a moins l’attachement émotionnel envers eux. Regardez votre vaisselle. Combien de verres avez-vous? Les utilisez-vous tous? Quels sont vos besoins, la fréquence d’utilisation, est-ce utile, est-ce juste pour un seul usage? Si vous avez 100 verres, est-ce une quantité raisonnable à votre avis? Il vaut mieux privilégier la qualité à la quantité. Ensuite, il vous reste à faire cet exercice pièce par pièce, catégorie par catégorie en vous posant ces questions.
2. Les objets « au cas où »
On s’attaque aux biens du futur, les « au cas où que … ». Tout ce que vous gardez pour des scénarios hypothétiques est conditionné par la peur du manque. Pourtant, si un objet n’a pas servi depuis longtemps, il est fort probable qu’il ne serve pas davantage un jour. Se détacher de ces objets, c’est apprendre à faire confiance au moment présent et en vos capacités.
3. Les objets du passé
Voici l'étape la plus délicate: les souvenirs, les cadeaux et les objets hérités. C’est se départir des objets qui nous ramènent à nos souvenirs d’enfance ou encore aux êtres chers disparus. Ceux-ci nous apportent surtout de la nostalgie. Le désencombrement implique une démarche émotionnelle, où l’on prend conscience de ce qui nous attache. Il est permis de garder quelques objets qui nous apportent des émotions positives.
Par contre, il ne faut pas se sentir obligé de garder un bien familial de génération en génération comme une horloge grand-père, surtout si elle ne fonctionne plus ou encore la robe de mariée de votre mère. Est-ce que cela vous sert réellement? Ce sont les objets de vos parents et leurs souvenirs, pas les vôtres. Il faut être capable d’en faire la différence. Les souvenirs restent en vous, pas dans les objets. Que dire des fameuses photos de famille?
Rappelez-vous que les biens que l’on conserve depuis longtemps portent une charge émotionnelle plus élevée et c’est plus difficile de s’en départir. Des fois, il vaut mieux mettre l’objet de côté et attendre avant de le sortir, le temps de vous en détacher émotionnellement. Mais, une fois que la décision est prise, il faut vraiment sortir l’objet et la boîte à donner ou à jeter, pour éviter la tentation de le reprendre. Oui, oui, c’est humain et vous allez y penser.
Faire circuler les biens et ralentir l’accumulation
Le désencombrement est un processus continu et ça devient un mode de vie, une nouvelle façon de consommer et d’habiter un espace. Chaque tablette, tiroir ou garde-robe doit avoir un espace libre de 20 %, question de faire de la place pour de la nouveauté. Dans une maison qui respire, vous vous sentirez enfin plus léger et respirerez mieux vous aussi. Les biens doivent circuler. Aussi, il faut rester alerte et ne pas se dépêcher à combler l’espace une fois le désencombrement fait.
Lors de vos prochaines séances de magasinage, souvenez-vous de tous les efforts que cela vous a demandés pour épurer votre intérieur de maison. Posez-vous la question, ai-je réellement besoin de ce bien, va-t-il vraiment me servir régulièrement ou si c’est juste pour le plaisir?
Désencombrer, c’est se choisir, se respecter, reprendre possession de son espace et de son énergie.
Plus d’espace, c’est moins de ménage, moins de stress, vous vous sentirez plus légers. Cela vous coûtera moins cher, car vous serez plus sélectif. Bref, si vous achetez un bien, il faut en sortir un. De petits tris périodiques vous aideront à maintenir votre espace libre. En faisant circuler ce dont vous n’avez plus besoin, vous créez de la place pour ce qui compte vraiment : la paix, la simplicité et le plaisir d’habiter chez vous.
Bon désencombrement!
Image de couverture de Bailey Alexander