2850, c’est l’endroit où j’ai grandi. Une adresse très importante pour moi. Une adresse remplie de souvenirs. Un endroit qui m’apporte la même nostalgie, chaque fois que je passe devant. Je m’imagine, tel un film au ralenti, moi, plus jeune, courant après ma sœur pour rejoindre notre grand-père qui habitait au premier appartement. Celui-ci nous amenait, après l’école, aller prendre une slush de notre choix à la crémerie en haut de la rue. Genre de crémerie qu’on croise qu’une seule fois, saveur banane ou encore magie noire.

Habiter au 2850, c’était aussi le parc. Avoir un parc devant chez soi, c'était rencontrer nos amis, se balancer, celui qui allait le plus haut était d’ailleurs vraiment le plus cool. C’était jouer au soccer, puis s’asseoir dans les estrades pour jaser jusqu’à tard le soir. C’était devoir entendre ma mère crier nos noms par la fenêtre pour nous rappeler de rentrer.

Source image: Pexel

Dans cet appartement, j’ai grandi. Je suis passée de la jeune fille à la jeune adolescente qui se questionne sans cesse. J’ai volé (oh combien de fois) des vêtements à ma sœur pour essayer d’avoir l’air plus vieille! De nombreuses fois, elle s’en est rendue compte et elle était vraiment fâchée oufff! Nous étions dans la même chambre. Je ne sais pas trop combien de fois on a eu une chicane pour sa musique trop forte ou encore le nombre de fois où elle m’a ouvert la lumière dans le visage en rentrant beaucoup plus tard que son couvre-feu. C’est aussi ça le 2850, nos chicanes d’adolescente suivie de nos réconciliations collées dans mon lit devant un mini dvd portatif à écouter John Tucker doit mourir.

2850 c’est aussi regarder ma mère danser et chanter dans notre long corridor en bois. Un classique de Shania Twain et la danse en ligne était partie! C’est la regarder manger tout les bords de tarte. Elle nous laissait juste le milieu, en pensant qu’on ne s’en rendrait pas compte! C’est aussi nos soirée côtes de porc au ketchup ( tes préférées Audrey). C’est écouter le Grinch à Noël et avoir des cadeaux jusqu’au pas de la porte.

source image: Pexel

C’est aussi mon premier amour, le fameux gars mystérieux, qui habitait notre rue. J’ai eu aussi ma plus grande peine d’amour suite à notre rupture... Mon petit béguin de jeune adolescente s’est transformé en ma plus grande histoire d’amour qui me laisse encore des marques aujourd’hui.

2850 c’est aussi mes premières meilleures amies. Ma voisine Ève, j’ai tellement eu le cœur brisé quand j’ai appris qu’elle déménageait. Pas très longtemps après, c’était ma nouvelle meilleure amie qui faisait son entrée dans ma vie: Sabrina. Elle habitait près de chez moi. Petit retour en arrière sur nos nombreuses marches prises en fin de soirée, en jasant de tout et de rien...

2850, c’est le début d’une histoire ; la mienne.

source image de couverture: pexel

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