Quand 2018 t’accueille à grands coups de claques

31 décembre 2017, le temps des bilans. Pour moi 2017 fut éblouissante, remplie d’amour, d’accomplissements et de doux moments. J’avais rencontré un homme dont j’étais si amoureuse, je suis déménagée dans son petit coin de pays afin qu’on puisse vivre ensemble et j’avais enfin eu l’opportunité de mes rêves au boulot. Au nouvel an, je me souviens avoir souhaité que tout ça continue, rien de plus. Je me sentais bien et j’avais tout autour de moi pour être heureuse.

Le 5 janvier 2018, cinq jours plus tard, j’ai compris encore une fois à la dure qu’il ne faut rien prendre pour acquis, car comme on peut tout avoir, tout peut également s’envoler l’espace d’un instant.

J’ai perdu mon chez moi et mon amoureux et deux jours plus tard je perdais également mon poste au travail. Ouch.

C’est complètement désemparée que je me suis effondrée. Sans exagération… effondrée. Il faut croire que moi, les bonnes comme les mauvaises nouvelles, c’est toujours tout en même temps.

J’avais une si grosse boule dans l’estomac et je n’arrivais pas à la faire partir. Je me suis demandée ce que je valais, pourquoi je devais vivre ces deux rejets simultanément. Ce sentiment d’échec qui ne veut pas quitter mon esprit. En moment de crise, on n’arrive pas à voir le positif d’une situation. Cette belle conclusion et ces belles leçons viennent généralement avec le temps. Ahhh… ce fameux temps.

Dans un moment comme ça, je m’efforce d’y aller une journée à la fois. Passer au travers, me recoucher et ainsi de suite jusqu’à ce que la douleur s’estompe un peu et que je retrouve mes esprits.

Ce sentiment de perdre complètement le contrôle de ce qui nous entoure, de perdre ce à quoi on tient le plus et ce pour quoi on a autant travaillé.

J’ai probablement beaucoup à apprendre de ces deux situations, mais c’est difficile d’être objective quand on souffre autant.

J’ai dû dire au revoir à celui que j’aimais. Aimer quelqu’un c’est aussi le laisser partir quand celui-ci a besoin de se retrouver.

Ce navire rempli de notre amour, de nos souvenirs, de l’avenir que je nous avais imaginé, mais qui au fond n’était peut-être pas ce que lui souhaitait. Ce bateau qui cale tranquillement dans l’eau et moi qui m’accroche, qui refuse de lâcher. Mes poumons se remplissent tranquillement d’eau, j’ai la tête qui tourne, je me sens faible. Le sentiment de panique, de peur s’empare de ma tête, de mon cœur.

Le bateau s’enfonce et j’ai le choix de m’accrocher et de me noyer avec lui ou de le laisser aller et me remettre à nager.

Bien que je commençais à m’enfoncer dans l’eau depuis plusieurs semaines, aujourd’hui j’ai finalement choisi de nager.

J’ai choisi d’avancer, d’accepter et de me retrousser les manches.

¨Sometimes, when things are falling apart,

They may actually be falling into place ¨