Un petit bijou est apparu sur Netflix dernièrement et c’est « Anima », une création de Thom Yorke dirigé par Paul Thomas Anderson. Il est à mi-chemin entre un vidéoclip classique et un court-métrage. Il fait suite à la parution de l’album du même nom qui vient tout juste de sortir en juin!
J’ai tout de suite été conquise par la beauté, la simplicité et la qualité de ce clip. Les danseurs, accompagnés de York, sont en symbiose. Le style contemporain du clip est très entrainant.
Ça faisait un bail que je n’avais pas suivi les activités et récentes sorties musicales de Radiohead. J’avais presque oublié un de mes groupes fétiches des années 2000. Toutefois, à la suite du visionnement d’Anima, j’ai tout de suite reconnu les notes de virtuose de Yorke.
« Anima » est son troisième album solo et c’est enchanteur. Il ne sort pas du cadre qu’on colle à Radiohead et qu’on est habitué d’entendre, mais on dénote quand même une évolution qui colle bien avec l’année 2019. Les images d’Anima et sa musique m’ont fait comprendre facilement le message qu’il essaie de lancer. 2019, une année où plusieurs personnes se cherchent, se questionnent, tentent de nouvelles choses, échouent, ont l’impression d’être de l’autre côté du courant, comme s’ils n’allaient pas dans le même sens que toute la population. C’est ce que j’ai ressenti avec les mouvements de danses. On a presque les larmes aux yeux tellement c’est émouvant de réalité et de sincérité, sans tomber dans le superflu.
Les publicités originales d’Anima ont fait jaser sur la toile et dans les métros de Londres. On pouvait y lire des phrases comme « Do you have trouble remembering your dreams ». Il y avait aussi un petit texte rappelant une annonce dans un journal. Ce texte vous invitait à appeler à un numéro pour vous aider à résoudre vos problèmes de cœur ou personnels. C’est intrigant, et ça rejoint le message du vidéoclip.
Source image : Valérie Goulet
Je serais curieuse de savoir si d’autres fans de Radiohead qui me lisent ici ont trouvé tout de suite des similitudes entre l'album « Ok Computer » et la chanson « Paranoid Android ». Faire des liens avec tout, ça démontre, encore une fois, le génie de Yorke qui indique ce qu’il souhaite qu’on ressente, mais sans le crier haut et fort. Il l’indique subtilement avec sa prose qui est si belle.
Pour regarder Anima, c'est ici!