Ce n’est pas une décision facile et, pour dire vrai, ce n’est même pas vraiment la mienne. Ce sont mes amis qui m’ont guidée vers cette séparation. Ma relation avec ma mère n’a jamais été rose. Je sais bien que les relations mère-fille sont souvent bien mouvementées. Dans mon cas, ça me nuisait beaucoup. Je sortais perturbée de chaque moment passé avec elle.

Je me suis entêtée à mettre mon mal en patience et continuer de sourire. Mes amis m’ont consolée et m’ont amenée à réfléchir.

Il me fallait penser à moi. Ça peut sembler égoïste aux yeux de plusieurs que de vouloir se séparer de sa mère ou de son père. Ce sont eux qui nous donnent la vie et qui nous élèvent après tout. Nous devrions leur être reconnaissants toute notre vie et les aimer sans condition. Malheureusement c’est une réalité qui ne s’applique pas à tout le monde. Ce n’est pas sans tristesse, sans crise de larmes et de détresse que je vis ma décision.

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C’est douloureux et déchirant comme décision, car au final c’est un deuil que l’on doit faire.

J’ai mis beaucoup de temps à prendre cette décision. Un jour, j’ai rencontré une jeune femme qui était passée par là. Elle avait rompu les liens avec un de ses parents. Bien que le deuil fût encore présent dans sa voix, elle était en paix avec sa décision. Ça m’a inspirée. Je crois que c’était le petit coup de pied dont j’avais besoin.

Avant de faire quoi que ce soit, je suis partie loin bien loin sur un autre continent pour réfléchir. De cette seule façon je me sentais protégée d’elle, par la distance. À ce moment, c’était la seule façon pour moi de bien vivre sans devoir faire de choix ou lui communiquer quoi que ce soit. Je fuyais la relation avec ma mère. C’est lâche, je sais. Je ne sentais pas la force de faire autrement.

La famille est un aspect difficile à gérer et délicat. À qui en parler en premier ? Dois-je l’annoncer à mes tantes, oncles et cousins ou juste disparaître ? C’est beaucoup de questionnements et d’étapes à vivre. Pour ma part, je me prive de ma famille pour éviter de croiser ma mère. J’ai été capable d’en parler un peu avec mes cousins, mais sans plus. Je ne veux pas que personne ait à choisir entre elle et moi. Je ne veux simplement plus qu’elle fasse partie de ma vie. Je dois assumer ma décision et m’attendre à entendre le désaccord de certains membres de la famille, voir même à argumenter. Mes cousins ont respecté ma décision, mais avec mes oncles et mes tantes c’est une tout autre histoire.

Heureusement j’ai le soutien de mon entourage proche et surtout je suis en paix avec ma décision, parce que je l’ai prise pour moi, pour être bien.

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