Je ne vous ferai aucune cachette : Je fais partie de ces gens qui se comparent aux autres sur les réseaux sociaux. Tout y passe : le nombre de messages de "Joyeux anniversaire" sur Facebook, le nombre de "j’aime" sur Instagram, le nombre d’abonnés sur Instagram et surtout, le nombre de "j’aime" sur une photo de profil sur Facebook.

Je l’avoue, je plaide coupable.

Cependant, cet aspect de moi-même est loin d’être souhaité, croyez-moi. C’est plutôt les répercussions d'un passé moins florissant.

Laisser un nombre déterminer notre capacité à nous aimer et à croire en nous-mêmes

Il faut arrêter de vouloir plaire à chacun de ses 460 amis. Une confiance en soi s’accroît en croyant en ses capacités, en ses rêves et le plus important : en soi-même. Les tendances qui détermineront les goûts de nos amis Facebook en matière de photos ne doivent pas avoir de pouvoir sur notre capacité à aimer la personne que l’on est. 

La plus belle histoire d’amour vécue dans une vie sera toujours celle que l’on entretient avec soi-même. Une personne heureuse et en amour avec elle-même ne peut être plus magnifique qu’elle ne l’est déjà. Sa beauté, intemporelle et remplie de bonté sera figée dans l’espace-temps, à l’aide d’un cliché. N’y a-t-il pas plus parfaite imperfection?

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Source : tumblr

Laisser un nombre déterminer notre popularité

Revenir de voyage et avoir 400 "j’aime" sur sa photo de profil. Wow, tellement populaire comme être humain (...)! Personnellement, le terme "populaire" m’a toujours causé des crises d’urticaire. À quoi sert cette "popularité" si elle ne vient pas des personnes qui comptent? Ton existence n’en sera pas changée à jamais si Mathieu, jeune homme ne t’ayant jamais adressé la parole de toute l’année scolaire passée à tes côtés dans le cours d’anglais de Mme Lapierre en secondaire 1, aime ta dernière photo de profil.

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Source: Fast company

Laisser un nombre nous mettre en compétition avec soi-même et les autres

De nos jours, il est de plus en plus ardu de s’émerveiller devant la réussite des autres, peu importe la nature de cette réussite. On envie ces gens. On veut leur ressembler. On souhaite les battre à leur propre jeu. 

Pourquoi ce besoin irrépressible d’être meilleur que les autres? À croire que l’on est avant tout en compétition avec soi-même. À croire qu’il est plus facile de dire du mal des autres que du bien.

Vous savez ce que j’ai envie de dire à tous ces amis Facebook, maudits à plusieurs reprises par la faute de photographies beaucoup trop somptueuses? "Émilie, tes photos sur Instagram sont majestueuses. Tu es magnifique sur chacune d’elles"! "Ariane, ton style complètement unique m’éblouit sur chacune de tes photos". "Wow, vous n’imaginez pas à quel point vous êtes beaux tels que vous êtes! ".

Oublions-les "j’aime". Oublions les autres. Oublions tout, sauf nous-mêmes.

Abandonnons-nous à notre histoire d’amour et acclamons toute cette beauté qui rend notre existence si parfaitement imparfaite.

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