En tant qu’introvertie anxieuse autoproclamée, je me doutais bien que je m’embarquais dans quelque chose de gros quand j’ai décidé d’aller étudier à l’étranger pour quatre mois. Rarement m’étais-je aventurée hors de ma zone de confort d’une manière aussi spectaculaire auparavant. Je n’avais encore jamais vécu loin de mes parents pour plus de deux semaines, même pas pour aller en camp de vacances! Donc, inutile de dire que le mal du pays m’a tenaillée assez rapidement. Après avoir fait des recherches (quasi compulsivement) sur le sujet, j’ai compris qu’il s’agit d’un phénomène tout à fait normal qui peut affecter tous les voyageurs. La bonne nouvelle, c’est qu’avec le temps, ça s’estompe. La mauvaise, c’est que ça peut prendre du temps. Mais autre bonne nouvelle : je vous donne quelques petits trucs qui ont fonctionné pour moi afin de calmer les symptômes et de vous redonner le moral!

Communiquer avec vos parents et amis

Merci, Capitaine Évidence! C’est toujours un petit baume sur le cœur que de prendre des nouvelles de votre entourage au Québec. Toutefois, il faut conserver un certain équilibre. Il ne faut pas que vos appels à la maison entravent votre nouvelle vie sociale dans votre pays d’accueil, ou que vos visites sur les réseaux sociaux vous dépriment parce que vous pouvez y voir tout ce que vous manquez. Sans trop vous mettre de pression, rappelez-vous que la plupart des gens envient ce que vous vivez. Profitez-en pendant que ça passe!

Suivre l’actualité

Un peu dans la même lignée que mon conseil précédent, il peut être rassurant de suivre l’actualité québécoise/canadienne/nord-américaine pour vous garder au courant de ce qui se passe… et de bien souvent constater qu’il ne se passe pas grand-chose. Vous ne manquez rien!

musique réconfortSource : Averie Woodard sur Unsplash

Faire une liste de chansons québécoises ou de chansons qui vous rappellent votre enfance

Je n’ai jamais autant écouté de chansons des Cowboys Fringants que pendant mon séjour aux Pays-Bas. Marine marchande était ma chanson préférée : un gars qui décide d’aller travailler sur un bateau, puis qui réalise qu’il n’est pas fait pour ça et se retrouve loin de chez lui, hmm… Plutôt cathartique. Aussi, je me suis mise à écouter beaucoup de hip-hop et de RnB des années 1990-2000, c’est-à-dire le genre de chansons que je pouvais entendre à la radio pendant mon enfance. Ça aussi, ça me réconfortait, et je crois que c’est le genre de truc qui peut fonctionner pour tout le monde. No diggity.

Écouter Les Simpson

Mon remède miracle, à ma grande surprise! Pour moi, écouter Les Simpson en version doublée québécoise, c’était comme une berceuse pour m’aider à dormir les soirs quand ça allait moins bien. Évidemment, peut-être que vous pensez à une autre émission de télé qui vous remonte le moral à coup sûr. L’important, c’est de s’évader!

Sortir, bouger et trouver des endroits plaisants

Mes pires moments de déprime se manifestaient quand je ne sortais pas de la maison. Sortir, faire de l’exercice et prendre de l’air frais m’aidaient toujours, aussi épuisant que cela pût me paraître. L’une de mes activités préférées était d’aller marcher dans le parc derrière chez moi avec ma musique. Pour bien vous adapter à votre nouvel environnement, il est important de sortir et d’explorer petit à petit. Avoir des endroits où vous vous sentez bien contribue grandement à vous sentir un peu plus chez vous. Même s’il peut être tentant de rester dans votre chambre, vous seriez surpris(es) du pouvoir de socialiser. Cela dit, n’ayez pas peur de vous impliquer, d’inviter des amis pour prendre un verre ou d’accepter les invitations. Une personne occupée passe moins de temps à se morfondre!

amsterdamSource : Tobias Winkelmann sur Unsplash

Prendre goût aux saveurs locales

Sans négliger une bonne alimentation, il est tout à fait pertinent de goûter aux spécialités locales… prenant un peu trop souvent la forme de friandises ou de nourriture frite, dans le cas des spécialités néerlandaises! Je ne pense pas vous apprendre qu’il est impossible de se procurer de la poutine, du sirop d’érable ou de la tourtière partout sur notre belle et grande Terre. Or, tomber sur des aliments différents que l’on parvient tout de même à aimer est sécurisant. Cela fait partie de l’adaptation!

Respirer un bon coup et se donner du temps

Le mal du pays ne se présente pas toujours de la même façon pour tout le monde, ni avec la même intensité. Ce qui est important, c’est de se rappeler que c’est une réaction humaine qui n’a rien d’étrange. Il y aura de bonnes journées et de moins bonnes journées. Avec mon expérience, je peux vous affirmer qu’il est tout à fait possible de surmonter le mal du pays : il suffit surtout de vous laisser du temps pour vous adapter à cette nouvelle réalité et de ne pas être trop dur(e)s envers vous-mêmes (comme j’ai pu l’être envers moi-même, oups).

Bien sûr, les trucs que je vous donne ici sont basés sur mon expérience d’un séjour temporaire à l’étranger et peuvent ne pas correspondre à votre propre expérience. Si vous continuez à avoir des symptômes qui nuisent à votre bien-être ou vous croyez souffrir d’une forme plus grave de dépression, n’hésitez pas à vous informer et à aller chercher de l’aide. Les ressources en personne ou en ligne ne manquent pas!

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