Ce mois-ci, je participe au projet «Les 30 couleurs de la diversité corporelle» lancée par Julie Philippon, une blogueuse québécoise, pour mettre en lumière et sensibiliser les lecteurs face aux tabous liés à l'image corporelle.
Je vous écris un peu stressée, avec une boule à la gorge. Il est 17h30 mercredi. Je devrais déjà avoir quitté le bureau, mais je suis encore assise ici, à fixer mon ordinateur en me répétant que le courriel est envoyé. J'ai choisi d'écrire chacun des mots qu'il contient. Et là, je me demande ce que les gens vont penser quand le tout sera sur Internet...
Quand Julie Philippon m'a proposé, au mois d'août, de faire partit des 30 voix qui portent le projet «Les 30 couleurs de la diversité corporelle», j'ai tout de suite accepté. Je respecte Julie pour son travail et je sais que ses démarches sont toujours dans un but d'ouverture et d'acceptation de la différence. Pour moi, sur le web au Québec, elle est un exemple à suivre pour sa transparence et son authenticité brute. J'ai la chance de travailler avec elle et chacun de ses courriels me fait sourire: elle écrit comme elle parle et on sent qu'en moins de deux, on entre dans son univers. Je ne pouvais pas refuser, surtout que le sujet me touche de près et que plusieurs personnes ne le savent pas.
Sur le web, je suis de ceux et de celles qui partagent la joie. Ma vie semble toujours heureuse sur Internet; et elle l'est, je ne dis pas l'inverse, je suis quelqu'un de bonne humeur, mais tout n'est pas toujours rose. Et l'image corporelle est un sujet qui apporte (ou apportait selon les moments) un nuage dans ma vie. J'en ai déjà parlé sur le blogue quelquefois. Mais jamais comme je viens de le faire par courriel à Julie. Je lui ai tout livré sans me censure, de manière crue. J'ai écrit ce que je n'ose même pas dire à mes amies parce que j'ai peur qu'on me juge parfois ou j'ai peur qu'on me pose une étiquette. Là, pour Julie, pour vous et pour moi aussi, j'ai été transparente: dans ma vie, ça n'a pas toujours bien été quand on parle de ma relation avec mon corps. À 30 ans, je suis capable de voir que j'ai eu des phases et que si je les raconte, je peux peut-être aider certaines filles et certaines femmes.
Bref, je stresse parce que Julie a le texte entre les mains et que bientôt il sera en ligne et que vous aurez accès à une autre Camille, plus vulnérable, qu'on ne met que rarement de l'avant. Et bang: c'est dit.
Entre temps, comme on est 30 à faire ce projet, je vous invite à lire les autres témoignages juste ICI sur le site de Julie.
Et moi, je me dis que la vulnérabilité est belle.