Du plus loin que je me souvienne, Montréal m’a toujours terrorisé. Ceci dit, la vie a fait en sorte que je m’y retrouve  et que je suis aujourd’hui amoureuse de la grande ville, alors que je la fuyais comme la peste. Je dois spécifier que je suis originaire de Sainte-Julienne, une municipalité pas très loin de la métropole, comptant environ 10 000 habitants. Et, si je croyais au départ que ça ne devait pas être si différent, j’ai rapidement réalisé que c’est tout un choc! Un an plus tard, je peux dresser une petite liste de ce qu’il faut savoir pour apprécier la vie citadine quand on vient d’ailleurs.

Mtl, Montréal, ville

Crédit photo: Alycia Leduc

Faire du transport en commun ton meilleur ami

Lors de ma première année d’études, j’ai tenté de me convaincre que j’allais pouvoir faire le trajet en voiture tous les jours. Je l’ai donc fait, pour finalement me rendre à l’évidence que d'utiliser les transports en commun serait l’option la plus pratique, surtout pour mon budget et la gestion de mon temps. Le plus difficile aura été de m’adapter à l’attitude des gens de la ville, qui me semblaient tous pressés. J’ai compris ce sentiment en prenant le métro: ça a été une bonne façon d’être confrontée à tous types de personnes et de m’acclimater à cette proximité qu’on a involontairement avec tout le monde.

Ton premier réflexe sera peut-être, comme moi, d’essayer de t’aventurer au centre-ville en automobile pour sauver du temps: grave erreur. Parce qu’à Montréal, ta voiture devient synonyme de tragédie. J’aimerais dire que j’exagère, mais non. Le trafic, les travaux, les sens uniques, les taxis, les autobus, la rage au volant – celle des autres et la tienne, éventuellement -, les nids de poule, le stationnement et les nombreuses contraventions que tu risques de collectionner te feront finalement choisir cette merveilleuse invention qu’est le métro (ou l'autobus, c'est ton choix).

Bien choisir son quartier

Aussi banal que cela puisse paraître, le choix de l’endroit où déménager à Montréal est primordial. Avant d’y vivre, je n’avais jamais réalisé à quel point chaque arrondissement de l’île est différent, alors mieux vaut savoir ce qui définit le secteur où tu iras et surtout, le prix des logements, qui varie aussi énormément selon ce critère. De nature calme, j’ai personnellement cherché assez longtemps pour finalement dénicher un appartement dans mon budget, sur une rue tranquille et familiale, près d’une station de métro et de l’épicerie, deux essentiels à ma nouvelle vie montréalaise. L’important, c’est de t’assurer qu’au-delà des 4 mûrs où tu résideras, tu te sentes aussi chez toi.

Sortir

Étant une personne assez anxieuse, je dois dire qu’au départ, je préférais rester dans mon nouvel appartement, loin du bruit et des gens qu’il y a en si grande quantité dans tous les coins de la ville. Je connaissais tout de même la métropole pour l’avoir visité souvent et en tant que « fille du 450 », il m’arrivait parfois de faire 90 minutes de route pour sortir à Montréal, ce qui nécessitait un minimum de planification. J’ai donc rapidement appris à apprécier le fait que je peux décider sur un coup de tête de me rendre à un festival, un événement, un spectacle, une exposition, l’ouverture d’un restaurant, des lancements, etc. Ce ne sont pas les choix qui manquent et très souvent, c’est gratuit. Étonnamment aujourd’hui, la tranquillité m’ennuie.

Mtl, Montréal, ville

Crédit photo: Alycia Leduc

Oui, je deviens Montréalaise peu à peu. Oui, j’adore la ville. Ceci dit, je porte l’étiquette indélébile de la « fille de campagne ». Les expressions que j’utilise, mes habitudes ou réflexions contrastent parfois énormément avec celles de mes amis. Si, au départ, ma seule envie était de me fondre dans la masse, j’ai compris rapidement que Montréal est synonyme de diversité et que finalement, c’est plus facile de s’y adapter que n’importe où ailleurs. Le meilleur conseil que je peux donner, c’est de te lancer.

Source de la photo de couverture: torysmontreal.com

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