J'ai toujours été une adepte de poulet portugais, du moins, depuis que j'ai découvert ce type de rotisserie quand j'ai déménagé à Montréal. Habitant le Plateau Mont-Royal, c'est mon genre de souper «sur le pouce parce que je n'ai pas le temps de cuisinier», ce qui ne veut pas dire que je ne l'apprécie pas, loin de là, au contraire, je m'y connais!

Il y a quelques mois, mon amie, Sandra Ferreira m'a parlé de son nouveau projet: ouvrir un restaurant qui est centré autour du poulet portugais. Sandra, je l'ai rencontrée il y a deux ans, lors d'une soirée mondaine à Montréal. C'est une jeune femme dévouée qui travaille sans relâche pour le Groupe Ferreira, lancé par son père. On connait bien le groupe qui détient le Ferreira Café (une de mes tables favorites à Montréal), le Vasco de Gama et la Taverne F (où je vais souvent avec des amis). Je ne vous cache pas que Sandra est une amie, mais ça ne change rien au fait que les restaurants qu'elle gère sont de vrais bijoux de notre métropole et que la gourmet que je suis aime y aller souvent. Sandra n'a pas trente ans et elle est la directrice des opérations du Groupe Ferreira. Ce serait facile de dire: «c'est à son père, elle l'a eu tout cuit dans le bec», mais c'est tellement faux. Sandra, c'est une passionnée qui ne compte pas les heures.

Le Campo, c'est le nouveau bébé du groupe, mais le sien aussi. D'ailleurs, depuis l'ouverture, la semaine dernière, elle est au restaurant du matin au soir, non pas pour surveiller, mais pour mettre la main à la pâte et s'assurer que la nouvelle adresse maintient les standards de qualité et de services auxquels les clients sont habitués.

Oui, le Campo, ce n'est pas le Ferreira et c'est bien comme cela. À une rue de l'emblématique restaurant, le Campo offre comme spécialité le poulet portugais, plat typique du pays originaire du père de Sandra, Carlos Ferreira, mais un plat qui ne fut jamais la vedette de ses autres établissements. Au Campo, on commande au comptoir et on peut ensuite emporter le tout chez soi ou le manger sur place. Avec mes amis, on a choisi de manger là-bas, pour se donner la chance de vivre l'ambiance. C'était samedi en début de soirée, nous revenions tous les quatre d'un après-midi de kayak. Je n'avais pas dit à Sandra que je viendrais. Je ne savais pas si elle était là. Je voulais vivre le Campo pour le Campo. Mais Sandra était là, derrière le comtoir, tout sourire avec ses cheveux tirés en toque. Elle, toujours si chic avec ses jupes crayons, portait un jeans et des baskets, en plus du t-shirt des employés du Campo. Si on ne la connait pas, on se dit que c'est la cassière. Point. On a voulu goûter... à presque tout. Notre choix s'est arrêté sur un poulet entier avec frites, une poutine au poulet, du chorizo grillé et des ailes de poulet.

Tout était à s'en licher les doigts. Vraiment. On a tout mangé tant c'était bon. Pour les amateurs de poutine, la leur vaut vraiment le détour pour leur sauce à base de fond de poulet. Naturellement, le poulet entier était cuit à la perfection. Ceux qui aiment ajouter du piquant, comme moi, peuvent apporter une sauce relevé à leur table.

On s'est assis, avec nos cabarets, notre pichet de bière et on a mangé en rigolant dans une ambiance relax avec la musique de Frank Ocean en arrière-plan. Ce fut un souper pas cher (les prix sont comparables à d'autres comptoirs et restos du genre), bon et rapide: le promesse d'un resto de poulet portugais, non?

Sandra a réussi son coup. Bravo mon amie.

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