3 filles au Nicaragua - partie 1

En février 2016, Julie, Karolann et Camille se sont rendues au Nicaragua pour deux semaines de vacances en sac à dos! Ça leur a pris 1 an écrire leurs aventures... eh oui! Mais il n'est jamais trop tard! Voici donc le premier article qui retrace leurs journées de leur départ à Montréal, en passant à Managua,  Laguna de Apoyo, Masaya et Granada!

Jour 1:
Nous nous sommes rejointes chez Camille mercredi soir vers 21h. Camille n’avait pas fini ses bagages, Arvi était pompette et Julie n’était pas smatt. Affamées, Julie et Karo sont allées acheter de la poutine aux saucisses malgré le froid. Tout pour rendre Marc jaloux. C'était le début de la première nuit de non-sommeil. Nos yeux se sont finalement fermés vers 1h, alors que nos réveils sonnaient à 2h.

Nous arrivons à Managua où débute notre première péripétie: louer une voiture. L’auto est mise au nom de Camille, ironiquement, alors que Julie la conduit. Sans GPS, nous devons quitter une des villes les plus dangereuses d’Amérique centrale, mais en demandant bien notre route, nous y sommes parvenues. Toutefois, une fois arrivées à Masaya, nous nous faisons rapidement arrêter par la police qui accuse Julie de zigzaguer alors que d’autres conduisent avec des bébés sans casques à l’avant dune moto. Douce ironie. Nous évitons de près la contravention et arrivons à notre premier hostel: Casa Regis. Tenu par un homme très fier, le propriétaire a failli nous jeter dehors. Karo regardait si les matelas avaient des punaises de lit (ce qui est tout à fait normal) et ça l’insulte. En tentant la douceur, Camille le persuade de changer d’idée. Ouf. 

Nous partons faire une promenade vers le parc central, un endroit tout mignon entourant une église de type colonial où se tiennent des adolescents qui portent encore leurs uniformes scolaires. Nous remarquons rapidement que peu de touristes s’aventurent dans cette ville puisque nous sommes les seules blanches. Nous choisissons de souper au centre du parc partageant ainsi notre première bière du voyage. Nous nous rendons ensuite aux marchés d’artisanat où nous payons pour voir un spectacle folklorique. Quelle déception. On se sentait dans un hôtel cheap de Cuba. Le seul attrait était un musée plus effrayant qu’éducatif où d’immenses statues déguisées racontaient l’histoire du pays de façon plutôt glauque.

Notre première nuit en fut toute une. Le GPS nous réveille à 4 reprises bien que l’application de Camille soit fermée. À bout, Camille ferme le cellulaire puisque c’est toujours la pauvre Karo qui se réveille. Julie ne bronche pas.

Jour2:

Le lendemain, nous prenons notre premier délicieux déjeuner local dans un autre restaurant du parc. Quel délice! Le café était parfait. Le déjeuner local est composé de riz avec fèves, bananes plantain, oeuf et fromage.

Nous quittons ensuite la route vers Laguna de Apoyo puisque le volcan Masaya, que nous devions gravir, est fermé puisqu’il est actif. Bonne raison. Laguna de Apoyo est une belle surprise: un petit paradis. Nous allons à Monkeys Hut, un hôtel qui offre des passes journalières en plus du café à volonté, l’accès à des tubes et des kayaks et qui contient un restaurant. Nous avons pu nous baigner pour la première fois dans ce lagon, en plus de relaxer sur le quai et dans les tubes. Malgré les avertissements de mettre de la crème de Karo, Julie y prend son premier gros coup de soleil... Vraiment gros... Nous y avons même mangé une immense pizza avant de reprendre la route vers Granada.

Notre première mission dans cette ville reconnue pour son architecture coloniale est de nous trouver un hôtel. Nous n’avions aucune réservation. Après en avoir visité quatre, nous optons pour le Backyard hostel. Quel mauvais choix. À première vue, c’est parfait: une piscine, un bar, des jeunes qui font la fête. Nous nous y sentions vite bien et avons quitté pour découvrir la ville à pied et souper. Nous avons opté pour la rue principale qui ressemble à un attrape-touriste, mais où nous avons mangé un délicieux plat mexicain devant un spectacle de breakdance et nous bu plus que nous n’en avions besoin puisque leur happy hour semble ne jamais se terminer. De retour à l’hostel, nous avons choisi, malgré la fatigue, de boire un verre de plus afin de faire connaissance avec les personnes qui semblaient s’amuser au bar.

Quand tout le monde est parti à un autre bar, nous pensions tout bonnement nous coucher. Erreur. Le garde est venu demander de parler à Julie afin qu’elle bouge l’auto qui n’était pas, selon lui, à un endroit sécuritaire. Étrangement, en après-midi, c’est là que la réceptionniste nous avait aidées à bien placer l’auto devant l’auberge. C’était plutôt louche. Il nous entraine à l’extérieur afin de nous montrer pourquoi notre bolide est en danger. Au loin, on peut voir un homme regarder la scène en retrait dans l’ombre. Il nous demande d’avancer la voiture de 10 mètres, ce qui la retirera de son champ de vision et de payer l’homme pour la surveiller. On sent l’arnaque de loin. La nuit prend une nouvelle tournure. Un homme blanc, visiblement sous l’effet d’alcool et de drogues, qui dort à l’auberge vient nous rejoindre, nous mettant en garde: ça ne sent pas bon une situation comme celle-ci. Ne voulant pas parler dehors, sous le regard des hommes, qui peuvent lire de très loin sur les lèvres selon lui, il nous invite à le suivre au bar. Là, il se penche, comme en "mission" pour nous dire quoi faire. Karolann le regarde avec jugement et mépris. Il semble prendre plaisir à nous voir toutes mélangées. On préfère rester fortes. On retourne à l’avant. On refuse de bouger l’auto. Pendant 1h, on hésite a dormir devant le grillage de l’auberge à tour de rôle pour finalement lâcher prise et se rendre au dortoir. À notre réveil, le garde dort sur sa chaise et l’auto est toujours là. Tout ça pour rien. La leçon de cette histoire? Faire attention la nuit venue et bien s'informer où mettre une voiture. Il faut surtout savoir que là-bas, on PEUT se faire rapidement voler.

La suite de nos aventures dans un prochain article...

Signé Camille, Julie et Karolann