C’est ce qu’un parfait inconnu m’a lancé en sortant du métro à Paris en prenant le temps de me regarder et de cracher juste avant que je sorte.

Voici donc l’histoire intégrale qui a mené cet inconnu à me parler de la sorte:

J’avais décidé de faire le trajet à pied pour bouger un peu, mais il y avait des routes barrées étant donné certaines manifestations. J’ai donc dû, malgré moi, prendre le métro.

Je rentre donc dans le wagon et me retourne puisqu’il y avait une place de libre.

Sauf que quand je me suis retournée pour m’asseoir où il y avait une place vide, j’ai vite senti que l’énergie de l’homme à côté n’était pas géniale. Je dirais même que je l’ai sentie dès que je suis rentrée, son regard qui cherche à montrer qu’il me regarde intensément de haut en bas.

Mais bon. Trop tard. Je me suis assise.

Je sens déjà qu’il veut entrer en contact avec moi en se tournant  alors que j’ai mes écouteurs.

« D’où venez-vous mademoiselle, where you from? »

Pas de réponse de ma part. Une deuxième fois, il persiste avec ses questions.

Je me retourne et lui dis bêtement: « je suis occupée ».

« Ah, vous êtes française! C’est pour ça que vous êtes jolie comme ça. Vous parlez français alors. »

Dans ma tête, je me dis: « merde ». Je viens de le partir. Habituellement, dans ce genre de situation, je ris bêtement en restant polie pour ne pas le confronter. Cette fois-ci, ça ne me tentait pas de jouer le jeu, vraiment pas. Je voulais juste la paix. Je persiste dans mon air bête en l’évitant.

Je sens qu’il commence à changer de discours en étant plus violent dans ses paroles, mais j’essaie de ne pas écouter en espérant que le métro puisse s’arrêter au plus vite et que je décr****.

fille les mains croisées et yeux fermésSource image: Unsplash

Il me lance des insultes et je reste immobile à côté de lui par peur qu’il agisse de façon violente si je décide de me lever. Je n’ose pas le défier parce que je ne sais pas comment il pourrait réagir. Tout le long du trajet, je suis rouge tomate parce que je ne suis juste pas bien.

Le métro finit par s’arrêter. Il me balance en sortant: « vous êtes rouge et laide », avec un regard si méchant en prenant bien soin de cracher pour exprimer son dégoût face mon égard.

Il a gagné parce que personne n’a osé le défier par peur. Il a gagné parce que je n’avais plus le moral. Il a gagné parce que j’y repensai après alors que j’aurais dû oublier ce connard sur le champ.

Ce n’est pas la première fois qu’une situation comme ça m’arrive dans le métro.

Je ne veux plus les laisser gagner, ces cons-là.

grl pwr écrit en vert sur mur bleuSource image: Unsplash

Pour ça, il faut arrêter d’avoir peur de leurs réactions et de penser que de les laisser faire est la meilleure solution.

Il faut, au contraire, s’entraider.

J’étais visiblement entourée de personnes et pourtant je ne me suis jamais sentie aussi seule.

Ce n’est pas la fin du monde, non, j’en conviens. Ça ne change pas le fait que c’est pour autant valable, surtout pas.

Donc à toi, espèce de connard, je te réponds maintenant que je préfère être laide, comme tu dis, que d’être un dérangé sans respect pour les femmes de ta sorte.

J’espère qu’en osant dénoncer ce genre d’acte, des connards comme toi seront un jour en voie d’extinction.

Je t’envoie quand même un peu d’amour parce que tu as dû en manquer pour parler et agir de la sorte.

Source image de couverture: Unsplash
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