Dans les foules de monde qui courent les rues, à la sortie des bars ou bien sur les applications de rencontres, du choix, ce n’est pas ce qu’il me manque. Malgré l’avalanche de personnes à décrypter, auxquelles ouvrir mon cœur une parcelle à la fois, je n’ai pas trouvé quelqu’un qui correspondait à ce que je cherche.

  • Mais pourquoi n’as-tu pas d’amoureux ? Tu es si belle pourtant, m’a demandé l’une de ces personnes.

J’ai choisi de me choisir avant tout.

Quand j’ai commencé à voir les gens de mon âge se poser avec quelqu’un sur le long terme, j’ai commencé à me questionner. Quand tu vois que tes amis du secondaire ont un bébé sur Instagram, tu te poses des questions.

C’est là que j’ai commencé à penser que j’avais peut-être un petit souci.

Quand je me suis décidée à me lancer dans la jungle du dating, j’ai eu des pincements au cœur à force de voir tous les drapeaux rouges se dressant devant moi : infidélité dans des relations passées, aucune intention d’avoir une relation stable, narcissisme, jugement envers ma personne et j’en passe.

Auparavant, j’étais cette fille dont on abusait, car j’avais tellement peur d’être seule que j’acceptais TOUS les comportements inacceptables. J’étais une cible facile en raison de ma naïveté et de ma vulnérabilité. Mais je n’aurais jamais pensé qu’on en prendrait avantage, car, pour cela, il faut des personnes qui soient prêtes à dormir sur leurs deux oreilles la nuit, sachant qu’ils brisent des âmes.

Quand on passe beaucoup de temps en solo, je te dis qu’on finit par faire preuve d’introspection et à apprendre à se connaître. Mes critères se sont élevés, j’ai arrêté de prendre la main à quiconque pouvait me la tendre. 

vie en solo

Source : Unsplash

J’ai tant pleuré pour des hommes qui n’en valaient pas la peine. Or, lorsque les chagrins ont été déversés et qu’il ne reste plus que le sel des larmes, on ne peut que toucher des souvenirs vides. On les voit et les émotions ne nous submergent plus autant qu’auparavant. Il reste toutefois cette nostalgie amère au fond du cœur.

Avec le nombre d’êtres humains sur Terre, j’ai envie de penser qu’il y a une personne pour moi en quelque part. Certes, je ne parcourrai jamais l'entièreté de la Terre pour me trouver quelqu’un. 

Parfois, la meilleure manière de vivre est de ne pas planifier demain. Les rencontres ne sont pas quelque chose que l’on doit précipiter. J’ai envie de penser que l’amour vient naturellement.

Il n’y a pas une journée où je ne pense pas à la possibilité d’avoir fait une erreur et perdu mon âme sœur sur la route.

Aujourd’hui, je suis triste en pensant aux personnes perdues, mais je n’y peux rien dans le moment présent. 

Maintenant, je m’autorise à rêvasser, à croire que cette personne qui m’est destinée reviendra tôt ou tard après s’être perdue.

Pour l’instant, je vais continuer à vivre une vie à deux en solo, car c’est la meilleure façon de vivre.

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