En septembre 2017, je me suis envolée vers Calgary, ensuite l’Angleterre et enfin Minorque (ouais, des fois quand tu veux économiser à tout prix, ça fait faire des niaiseries) pour passer un mois qui fût sans conteste l’un des plus beaux et sereins de ma vie!

Je partais en formule Workaway, un genre de programme d’échange : quelques heures de travail par jour contre de la nourriture et le logement. Cela permet de ne rien dépenser ou presque et de voir du pays. Et quelle belle partie de pays!

Minorque, la jolie

Après avoir mijoté l’idée pendant plusieurs mois, je me suis enfin décidée. J’avais longuement échangé (par courriel) avec le propriétaire des lieux afin de savoir dans quoi je m’embarquais. J’allais quand même habiter chez un pur étranger! Aimant sa philosophie de vie et son ouverture, j’ai quitté le Québec pour Minorca, cette petite île catalane.

Mon mandat ?

Faire des tâches ménagères et jardinières. En réalité, il y avait peu à faire puisque sa mère, avec qui il habitait, avait tellement cuisiné d’avance! Alors j’ai pris en charge d’éliminer les colonies de fourmis dans la cuisine et de bien entretenir les nombreuses plantes à l’extérieur.

Je dois dire que ce mois a été l’un des plus beaux de ma vie! Je réalise à quel point c’était zen et tranquille, loin de tout. Mon hôte a été des plus charmants : nous avons fait le tour de l’île, une visite à la fois, de semaine en semaine.

Fait intéressant : l'île de Minorque a été classée Réserve de la biosphère par l'UNESCO en 1993. Une belle place à ajouter à ta liste!

Mes coups de cœur 

  • La langue catalane qui, malgré sa proximité avec l’espagnol, m’a donné du fil à retordre. On dirait que chaque fois que j’apprends une langue, je me retrouve dans LA partie du pays qui a son dialecte. Mais ça, c’est le genre de chose qui m’arrive tout le temps! Ça ajoute au défi!
  • Le superbe domaine où j’habitais, à Es Migjorn Gran. Malgré qu’il n’y avait pas d’eau chaude (une chance que la douche avait un genre de brûleur) et que c’était plutôt rustique, les raisins « muscat » goûtaient carrément le ciel, les poules se promenaient en liberté et pondaient sur les murets de pierre, et la vie était belle, tout simplement.
  • La plage de Sant Tomàs, à 5 km de chez moi.
  • Cova des Coloms, une immense grotte à proximité de la plage Binigaus, accessible par un sentier bien balisé, mais plutôt rocailleux!
  • Les milliers de kilomètres de murets de pierre qui donnent une allure si spéciale et romantique au paysage!
  • Les phares en bordure de mer, dispersés sur l’île. Chacun ayant son style.
  • Les nombreuses formations rocheuses dont j’ignore le nom et qui ressemblent à des abris circulaires placés là par… des extraterrestres? Personne ne le sait!
  • Des anecdotes quotidiennes comme en témoigne l’une de mes publications Facebook : « Ici sur mon île, on n'a pas de moustiquaires. L'avantage, c'est qu'on peut garrocher des miettes pis du linge sale par la fenêtre. L'inconvénient, c'est que des bibittes qui font un bruit d'hélicoptère peuvent entrer et ne pas se rappeler que la sortie est à la même place. J'anticipe l'arrivée d'un moineau.
  • L’île dans son entièreté. Aucun endroit ne m’a déplu. Le mélange de la nature, de l’architecture et de l’histoire est tout simplement merveilleux.

Si tu cherches un petit paradis tranquille avec peu de touristes et des belles températures dans les 20-25 degrés, va à Minorque en septembre ou octobre!

Crédit photo: Véronique Laforest
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