Notre corps change tout au long de notre vie. Il évolue, se transforme et s'adapte. Notre corps n'est jamais arrêté. Il travaille. Et c'est normal qu'il nous surprenne. Je l'ai longtemps vu comme une machine qui me permet de faire ce que j'aime. Parfois, le mot machine me dérange. Mon corps vit. Et ce n'est pas tous les matins qu'il est dans le même état avec la même énergie.

Depuis un an, mon corps est plus fort qu'avant et ça paraît. On m'en parle. Ces muscles ne sont pas apparus par magie (désolée), ce sont des heures d'entraînement. Les muscles n'étaient pas le but, ils sont un résultat, mais le but était avant tout d'être en santé et de sentir que je pouvais repousser mes propres limites. Depuis le début de la vingtaine, j'ai quitté le monde de la compétition sportive et je me suis lancée en affaires. J'avais besoin de décrocher des chiffres de ma compagnie et de trouver un accomplissement ailleurs qu'au travail. Je le trouve au gym, jour après jour quand je m'entraîne pour moi, à mon rythme. Ce corps, il est encore capable de faire plusieurs choses et c'est agréable de me dire que je peux encore jouer avec ce dernier. À quand mon prochain voyage de dépassement de soi avec une épreuve physique? Je ne sais pas, mais j'ai déjà hâte!

Et j'entends tellement de personnes se plaindre qu'ils ou qu'elles n'aiment pas leur apparence physique.

Ton corps travaille tout le temps pour toi. Il est peut-être temps de l'aimer, non?

Parce que c'est le seul que tu auras. Mon corps, j'ai appris à l'aimer comme il est. Je n'écoute pas les commentaires d'autrui et quand j'ai une petite voix dérangeante en dedans qui me dit que je ne suis pas assez ceci ou trop cela, je me fais un devoir de la faire taire assez rapidement. Je n'ai plus envie de ce combat intérieur. J'ai envie de penser et passer à autre chose à tout jamais. J'ai envie de me sentir bien comme je suis. Je ne serai jamais plus jeune qu'aujourd'hui et on ne sait pas ce que nous réserve demain. Là, je peux courir, nager, danser, sauter. Je ne sais pas ce que je pourrai faire demain, mais je vais mettre toutes les chances de mon côté de pouvoir en faire le plus possible aussi longtemps que je vive.

Aimer son corps ça commence par cesser le blocage.

On dirait que c'est presque plus socialement accepté de dire qu'on se trouve moche que belle. C'est presque mieux vu de dire tout haut ses défauts que de se complimenter. Si je disais tout haut que je les aime mes abdos et mes petites seins, je ne sais pas si j'aurais tant d'alliés. Mais si je dis que mes poignées d'amour me dérangent, alors tout de suite une prochaine personne va renchérir avec ce qui la dérange elle sur elle-même en prenant bien soin de me dire que non, mes poignées d'amour sont correctes comme elles sont. On s'en fout. En vieillissant, je réalise que je trouve des personnes belles bien plus pour ce qu'elles dégagent que leur physique. Je ne tombe pas en amour avec un six pack, mais avec une personnalité. Quand mes amies éclatent de rire, je les trouve merveilleusement jolies. Et quand elles dansent, je me trouve chanceuse de partager des moments avec elles.

Et il m'arrive souvent de dire à ceux que j'aime que je les trouve beaux.

Parce que ça ne me coûte rien de le dire et que c'est vrai. On s'empêche aussi souvent de donner des compliments gratuits. Je ne sais pas pourquoi. Comme si en le disant, on va faire rire de nous. Ce n'est pas important comme commentaire. Non, mais oui. Oui, c'est peut-être la petite fleur qui change une journée. Oui, un petit compliment peut embellir une matinée plutôt plate. Et oui, on aime tous cela.

Pour vous illustrer le tout, me voici dans un ensemble de lingerie. On y voit mes cuisses musclées, mes bras forts et mon corps comme il est là et comme je l'aime. Même si demain il ne serait plus pareil.

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Le look:

Sous-vêtements - La Vie en Rose

Lieu - Le Crystal

Photos - Vikki Snyder

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