Avril approche et il neige dehors.

Assise avec mon café à la main, je regarde les gros flocons tombés. Ils prennent tout leur temps, on dirait qu’ils savent qu’ils n’en ont pas longtemps. Qu’ils vont fondre dès qu’ils vont toucher le sol ! Alors ils profitent de leurs derniers instants de liberté, virevoltant dans tous les sens. 

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J’aimerais ça trouver ça beau, mais cette neige m’exaspère. J’en peux plus de l’hiver. Je suis une fille de printemps, de renouveau, de belles journées ensoleillées pis de doux moments. Mais là, il neige pis ça gâche ma journée. 

C’est une petite neige fatigante. Celle qui apparait quand on pense que le printemps va enfin pointer le bout de son nez, que la douce chaleur des rayons de soleil va atteindre notre peau et nous réchauffer. La neige qui nous surprend alors qu’on a enlevé nos pneus d’hiver et qui rend tous nos déplacements dangereux. Celle qui finit toujours en slush parce qu’il ne fait pas assez froid pour qu’elle devienne un beau tapis blanc.

Et cette neige déprimante de fin mars, elle me rappelle toi. 

Toi qui réapparais toujours au mauvais moment. Toi qui reviens semer un doute dans mon esprit à chaque fois que ma vie commence à prendre son sens. Toi qui vires mon cœur en slush.

Oui, la neige de printemps est ta meilleure comparaison. 

Tu peux être aussi enjolivant qu’elle. Parce que oui, tu es une belle personne, même si j’ai envie de crier le contraire. Tu es de ceux qui savent toujours avoir le bon mot pour faire sourire. Tu es de ceux qui s’obstinent même quand ils savent qu’ils ont tort, juste pour ne pas donner raison. S’en est énervant, mais aussi dont charmant. 

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Mais tu es aussi celui qui exaspère mes amies quand ton nom apparait sur mon écran. Peut-être parce que tu reviens des morts un peu trop souvent. 

Acharnement ou mauvais timing ?

Comme la neige de printemps, tu es incapable de ne pas revenir une fois que tu as décidé de partir. Quand tu réalises que mon intérêt pour toi a complètement fondu, tu te dois de le faire réapparaitre. Tu m’amadoues un flocon à la fois. Jusqu’à ce que je me convainque que dans le fond c’est beau de la neige en avril. Et là, tu disparais pour une couple de mois. 

Tu es la personne qui me fait sourire quand ton nom apparait sur mon écran, mais aussi celui qui brise mon cœur une fois de temps en temps. Alors tu es comme une neige de printemps, ça l’air bien beau, mais c’est dangereux et ça finit toujours en bouette. 

Je ne sais pas pourquoi tu ressens toujours le besoin de repointer le bout de ton nez. Est-ce que c’est parce que tu ne veux pas perdre ton emprise ? Ou c’est plutôt un ensorcellement qui fait qu’on n’est jamais capable de s’oublier complètement ?

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J’en ai assez de ton cœur de glace

Je suis tannée de me faire prendre à ton petit jeu. Tannée d’être la blessée des deux. Ton cœur est peut-être de glace, mais le mien est de feu. C’est peut-être pour ça que ça ne marchera jamais entre nous deux. 

Image de couverture par Ankhesenamun
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