Je t’ai sincèrement aimé.

J’ai voulu croire que tu étais mon homme.

Tu disais que ça passerait,

Qu’en vieillissant je m’en irais!

Serge Reggiani l’avait pourtant si sagement dit.

Pourtant, j’aurai tant aimé qu’on y mette les mêmes efforts.

Mais notre bagage trop différent, mes rêves, mes espoirs, mes ambitions t’ont donné raison.

Tu m’as aidée à finir de grandir, j’ose espérer que je t’ai aidé moi aussi.

En fait, je le sais, je t’ai aidé à ne plus avoir peur de l’amour, puisqu’une autre est dans ta vie.

En premier, j’étais fâchée, j’ai compris le mal que j’ai dû te faire.

Ensuite, j’ai crié à l’injustice.

Moi qui cherche et attends tandis que c’est toi qui dors blotti.

Puis, j’ai compris que je ressentais de l’envie.

L’envie de vivre la même chose et de ne pas y arriver.

C’est moi qui t’ai laissé pour goûter au bonheur d’une vraie vie de couple.

Un amour équilibré, où chacun donne et reçoit, où je me sentirais appréciée et désirée.

Et là, c’est toi qui vis ça!

Je ne regrette pas ma décision, je ne ressens plus d’amour.

Nous avons tourné en rond trop d’années.

Toutefois, je suis inquiète du choix que tu as fait.

Je doute pour ton équilibre, je doute qu’elle soit la meilleure personne pour toi.

J’ai peur que tu t’embarques dans une relation toxique.

Mais qu’importe, ce n’est pas mon problème.

De te tenter, de te sauver, ce n’est plus mon cheval de guerre.

Je t’ai blessé, mais qu’as-tu fait avant tout ça pour me garder?

Je vais laisser les reproches de côté, je sais, j’ai les miens.

Mais en même temps, je continue d’avoir peur pour toi, que tu te foutes dans le pétrin.

Oui, mes vieux réflexes protecteurs sont encore là.

On a eu besoin l'un de l’autre un moment.

On a cheminé chacun à notre façon dans cette relation.

Devant l’évidence que nous étions dans un cul-de-sac,

J’ai choisi de poursuive ma route sans toi.

J’ai eu un « rebound », une relation qui t’a sans doute fait chier.

M’excuser serait trop facile, mais dans cette relation aussi j’ai appris.

Je poursuis donc ma route seule, comme je l’avais voulu quand je t’ai demandé de partir.

Avec dans mes bagages ce que tu m’as laissé et appris.

En te souhaitant que du bon, une femme qui fasse ton bonheur, en paix.

Loin de la manipulation, des mesquineries, des scènes à la Forester et des drames.

À lire : L'amour faux

Source image : Unsplash

Accueil