Le commentaire d’une lectrice qui m’a fait cheminer : « au fait comment tu fais pour avoir une telle force mentale? Exemple précis : dans tes épreuves sportives, comment tu fais pour continuer à forcer autant alors que tu es blessée, ça m’intrigue? »

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Et bien ma réponse est assez simple, je pense que l’endurance mentale se travaille au même titre que l’endurance physique ou musculaire. Je ne me considère pas meilleure qu’une autre. J’ai dû travailler fort, des heures pour y arriver. Je suis peut-être née avec des aptitudes, mais j’en ai passé des heures dans un centre de conditionnement physiques ou tout simplement à courir. Et oui, ça m’a amenée à acquérir une force physique mais aussi une force mentale.

Tout comme les moines bouddhistes qui peuvent passer des heures assis en indiens sur un petit bloc de bois, moi je continue à courir. Je vous invite à faire le test, les pieds finissent par s'engourdir jusqu’à ne plus les sentir du tout. Ils sont capables de canaliser leur énergie ailleurs et c’est identique dans mon cas, je me change les idées. Si tu perds tout ton énergie à te concentrer sur tes blessures, tu n’auras plus assez d’énergie pour avancer et courir plus vite.

Je ne peux pas dire que ça vient du jour au lendemain, ça se pratique comme n’importe quoi dans la vie. J’ai peut-être une plus grande facilité à me concentrer sur autre chose que la douleur (vive mon petit TDAH). J’ai peut-être un plus haut degré d'endurance de la douleur. Mais je suis comme vous sur un point, lorsque je me coince le petit doigt dans le cadre de la porte ou que je me frappe la petite oreille sur le coin d’un meuble, je cris. Pour un instant j’ai mal mais j’évite de me lamenter. Se résigner au négatif amène encore plus de négatif. Si tu changes tout de suite ton mal de place, tu vas voir c’est assez rapide que tu n’y penseras même plus.

Mon père me répétait souvent lorsque j’étais jeune : tu ne t’en rappelleras pas le jour de ton mariage. Il avait bien raison, les blessures peuvent faire mal sur le coup mais après, à tête reposée, la douleur se dissipe et moins tu y penses, moins ça fait mal. Alors merci papa pour ce beau dicton qui a fait de moi la fille forte que je suis devenue!

Un petit truc que j’utilise au quotidien lorsque j’ai mal quelque part lors d’une course, par exemple au marathon de Boston avec mes 8 fractures au pied, et bien je réfléchis à un endroit sur mon corps où je n’ai pas mal. Souvent ce sont mes petits doigts. J’envoie des ondes au bout de mes petits doigts, je sens l’air qui passe tout autour, la chaleur du soleil qui se reflète dessus, je suis le beat de la musique de mes écouteurs en faisant danser mes petits doigts et le tout fini par passer.

Et vous quel est votre truc?

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