Suis-je une mauvaise amie?

Je n’ai jamais été une fille très populaire. J’ai une poignée d’amies proches et beaucoup de connaissances que je croise ici et là, mais avec qui je n’entretiens pas de grande conversation. Ça toujours été comme ça. À l’école, je ne me tenais pas vraiment avec une gang en particulier. Je me promenais entre les groupes d’amis, donc je ne développais pas de grandes amitiés avec eux. Quand le secondaire s’est terminé, je n’ai plus revu ces personnes que je connaissais depuis le primaire. À l’exception d’un ou deux individus, je peux affirmer que je n’ai plus aucun contact avec ces gens. Triste?

Non, je n’irais pas jusqu’à dire cela. Je pense que la nature a suivi son cours et que si ces personnes et moi n’avons plus de contact, c’est pour des raisons. Je ne crois pas que j’avais tant d’affinités avec elles, en tout cas, pas dans le temps de l’école. J’ai fait d’autres rencontres au cégep et à l’université. J’ai eu des amitiés très fortes avec quelques personnes durant ces années d’études post-secondaires, mais encore là, ça a été temporaire. Une fois les études terminées, l’amitié s’est peu à peu effacée, les rencontres se sont espacées, et bientôt, plus de nouvelles.

Est-ce juste moi qui est comme ça? Disons aussi qu’avec ma vie de maman maintenant, je trouve ça très difficile d’entretenir des amitiés. Parce que je trouve moins le temps de sortir avec des amis. Parce que ma famille passe avant mes amis. Parce que je suis fatiguée à la fin de la journée. Parce que je n’en ressens pas l’envie. Suis-je une mauvaise amie?

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Honnêtement, je crois que non. Au fil du temps qui passe, au fur et à mesure qu’on fonde une famille, les amitiés qu’on entretient évoluent aussi avec notre mode de vie. J’ai des amies. Je pense très très souvent à elles. Je les aime très fort. Elles aussi sont des mamans maintenant. Peut-être qu’elles se sentent comme moi?

Je crois que l’important en amitié, c’est le sentiment qu’on entretient envers la personne. Il faut que chaque personne soit bien dans cette relation d’amitié. Pour ma part, j’ai des amies à qui j’envoie des textos de temps en temps pour prendre des nouvelles, mais que je vois rarement (aux 6 mois peut-être?) Mais quand je texte ces amies, quand je sors souper avec ces amies, le temps s’arrête. Je suis concentrée sur ma relation d’amitié à 100%. J’écoute attentivement ce qu’elle me dit, je partage ses émotions. Je crois que c’est ça une vraie amitié: être là aux bons moments et aux mauvais moments puis reprendre une conversation comme si on ne l’avait jamais arrêtée.