J'aime la vie et je suis reconnaissante de tout ce qu'elle m'apporte. J'essaie du plus profond de moi-même d'être la personne qui n'est pas pessimiste et qui voit les choses de façon positive. Je me dis qu'il y a tellement de négativité qui nous entoure que personne n'a envie d'avoir un membre de son entourage possédant ce genre d'attitude. Je ne suis pas le genre de personne qui a tendance à chialer durant un voyage ou une situation désagréable, je suis celle qui tente toujours de trouver des solutions aux imprévus. Je suis du genre à jouer les modératrices pour éviter le drame de certaines situations.

Parfois, j'ai l'impression de tellement essayer d'être positive et de sourire que je me sens mal lorsque j'ai une mauvaise journée. À la fin de la journée, c'est pourtant normal de ne pas bien aller la totalité du temps. Parfois, je me mets tellement de pression à être heureuse que c'est l'effet contraire qui se produit. Je me retrouve à me créer une espèce de stress qui affecte davantage mon humeur. On dirait que surtout avec les évènements actuels, pousser trop le positivisme devient toxique. C'est important de voir le bon côté des choses, mais lorsqu'il devient trop difficile à trouver, il faut s'arrêter et se rendre à l'évidence qu'on ne va pas aussi bien qu'on se laisse croire.

J'essaie encore aujourd'hui de suivre ce conseil. J'ai parfois l'impression que je tente de me faire croire que tout va bien alors que clairement c'est faux. J'ai la fameuse manie de dédramatiser certaines situations lorsqu'elles se produisent, pour plus tard les vivre dans leur totalité. Je suis humaine, j'ai des émotions et les motifs qui les causent sont autant valides qu'une autre personne. Il faut que j'apprenne à accepter qu'il soit normal que je ne sois pas toujours à mon plein potentiel. Je suis humaine et ne suis pas parfaite.

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Pourquoi laisser la société influencer la façon dont nous devons vivre nos émotions? C'est facile de se laisser emporter par les différentes vagues sociétales, je suis la première qui se laisse affecter. Comme si je devais valider mes émotions avec celles vécues par l'entièreté de la population. Pourquoi j'aurais besoin d'une confirmation pour être certaine que les émotions que je ressens sont valides? La peur de sortir hors du fameux moule traditionnel pour se retrouver ensuite sans repère est ce qui effraie le plus. Ne pas avoir rien sur quoi se fier, être seulement confrontés avec nos propres réflexions.

À la fin de la journée, je suis la seule confrontée avec ce qui se passe dans ma tête. Je n'ai rien à prouver à personne, mes émotions sont valides et je décide de quelle façon je désire les vivre. Si quelqu'un tente de me faire croire que mes émotions ne sont pas valides, peut-être que sa présence dans ma vie n'est pas justifiée alors. Nous avons seulement une vie à vivre, la meilleure façon de la vivre, c'est selon notre vision des choses. Des émotions, c'est humain et l'humain n'est pas parfait.

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