Il y a des moments où j'envie les enfants. OK. En lisant cela, je sais que vous vous dites moi aussi pour X ou Y. Je les envie avant tout parce que, souvent, ils ne sont pas encore conscients du jugement et du regard des autres. Je me souviens encore du moment où, au primaire, j'ai senti le jugement de mes pairs. Et je me souviens, très clairement, d'avoir choisi que je ne voulais absolument jamais me laisser définir par cela. Je me souviens de ma mère qui m'avait demandé un soir si les autres se moquaient de moi parce que j'étais différente. Je me souviens que cette différence, je ne la cherchais pas nécessairement, mais que c'était plus fort que moi. Je ne voulais pas être dans un moule. Étrangement, par contre, je voulais que les jeunes les plus populaires m'apprécient. En vieillissant, j'ai appris. Je ne veux non seulement pas me définir par comment je suis vue par les autres, mais encore moins leur plaire. Je veux me donner le droit d'être qui je suis et qui je veux être peu importe où et avec qui.

Les enfants, avant l'âge fatidique où ils remarquent ce fameux regard de l'autre, ils se donnent ce droit d'être qui ils sont et surtout, ils se donnent le droit de lâcher leur fou un peu partout.

Ça peut paraître ridicule pour une femme de 32 ans, mais je veux me redonner ce droit puisque je suis la seule qui peut se l'octroyer. Je veux faire des folies comme les héros des films d'amours ridicules où l'on se dit que personne n'est aussi fou en public. Je veux l'être. Je veux rire si fort qu'on pense que j'ai perdu la tête... parce que je l'aurai perdue pendant deux minutes, mais j'aurai eu un moment de bonheur pur. J'arrive à atteindre cet état par moment, mais je veux me donner le droit de l'atteindre quand cela me plaît. Parce que je réalise aisément, en prenant de l'âge, que la vie est trop courte pour être sérieuse tout le temps.

Je ne veux pas m'empêcher de le faire non plus parce que je suis une patronne. 2019. Les patrons ont besoin, plus que jamais de montrer qu'ils sont humains à leur équipe parce que c'est ce qui rendra leur équipe plus soudée. On a le droit d'être amusant et, selon moi, la gestion ne passe pas par de l'autorité ou une fermeture. Comment vais-je le faire?

  • remarquer quand je m'empêche d'agir de peur d'être jugée
  • accepter des idées folles et non-conventionnelles
  • passer du temps avec des gens plus jeunes sans les juger
  • rire chaque jour

camille dg une-pièce bota bota

Pour illustrer cette pensée, j'ai choisi un look en maillot de bain. Quand j'ai mis ce maillot, je me suis dit que les gens se poseraient des questions par sa forme fort différente des maillots classiques. Je me suis dit qu'il était drôle et enfantin tout en étant sensuel... et je me suis demandée pourquoi est-ce que le jugement me dérangeait? Alors voici. Ça ne me dérange pas!

camille dg une-pièce bota bota

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Le look:

Maillot - Bikini Village

Lieu - Bota Bota

Photos - Claudia Morin-Arbour

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