Le rythme de vie va de plus en plus vite, sauf peut-être depuis un an, mais il n’en reste pas moins que nous vivons tous et toutes des vies effrénées. Depuis un an, nous travaillons la plupart de plus en plus en télétravail, ce qui signifie que nous sommes continuellement branché.es de diverses manières. Cela peut être par le biais de notre portable, de notre cellulaire, de nos montres intelligentes, etc.

téléphone ordinateur télétravail Source image: Unsplash

Je suis une adepte des réseaux sociaux et des technologies connectées. Je l’assume, j’ai de la misère à passer plus d’une heure sans regarder mon cellulaire. Mais, dernièrement, j’ai vécu une crise existentielle, pas celle des 30 ou 40 ans, mais celle des médias sociaux.

Qu’on le veuille ou non, les réseaux sociaux sont partout. Que ce soit Facebook, Instagram, Tik Tok, Pinterest, Twitter, toute l’information passe par-là maintenant. La preuve : notre premier ministre diffuse ses conférences de presse en direct sur Facebook! Dès qu’on se lève le matin nous sommes connecté.es, impossible d’y résister. Notre téléphone fait fi pour la plupart du réveille-matin. Nous regardons aussitôt notre téléphone pour voir nos courriels, voire les annonces de fermetures d’école, ou, simplement, pour dérouler notre fil d'actualité Facebook sur la toilette! Peu importe la raison, personne n’y échappe.

Tout a commencé lorsqu’une vieille amie avec qui j’avais perdu contact depuis quelques années m’écrit pour me dire : « Tu as tellement l’air épanouie et heureuse avec tes deux enfants. » Et c’est là que ça m’a frappée! J’ai réalisé que ce que je projetais sur les réseaux sociaux n’était pas ma réalité. J’ai l’air d’une maman épanouie, aimante, dévouée aux siens! Bien-sûr que je le suis, mais nous ne voyons que les beaux côtés de ma vie. Ainsi, j’ai réalisé que depuis plusieurs années, je ne vis que pour le paraître. Plaire pour me fondre dans le moule. En agissant de la sorte, je me faisais croire que j’étais heureuse. Être comme les autres, avec leur mariage, leur belle maison ou encore leur famille et leurs voyages (anciens voyages)! On va se le dire franchement, j’ai bien réussi à me créer l’image de la petite maman parfaitement comblée, car même mes anciennes bonnes amies y ont cru.

C’est alors que j’ai décidé de désactiver mes comptes et de supprimer mes applications. J’ai passé 84h sans aucun réseau social sur mon téléphone. Comme on dirait en bon québécois, j’ai tiré la « plug » de ma vie d’apparence, pour revenir à l’essence même de tout cela, moi. Au départ, je m’étais dit que je ne retournerais plus sur les réseaux sociaux, car voir le bonheur des autres me torturait inconsciemment. Mais, si nous sommes réalistes, nous réalisons assez rapidement qu’on ne peut plus se passer de Facebook et de Messenger, entre autres. Facebook est rendu le TVA Nouvelles des années 2000! Tout y est! Il regroupe notre bon vieux MSN, les informations, les événements, les liens avec les compagnies et il est aussi venu substituer Kijiji. Nous ne pouvons plus nous en passer! Je suis étudiante à l’université, et tous mes travaux d’équipe passent par Messenger! J’ai donc réalisé que je ne pouvais pas les fermer définitivement. Par contre, si je pouvais contrôler une chose, c’est certain que j’allais le faire. Ainsi, j’ai décidé de contrôler qui je voyais sur mon fil d'actualité. J’ai supprimé ceux qui me faisaient sentir cheap, comme si je n’avais pas réussi, car je n’avais pas encore une maison à 350 000$ et je ne roulais pas en Audi à 28 ans.

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Je crois que nous ne pouvons pas échapper aux divers médias sociaux, car, aujourd’hui, ils font partie intégrante de nos vies. Par contre, nous sommes les maîtres de notre fil d’actualité (ou presque, si on fait fi des algorithmes). Nous avons le pouvoir de décider de voir ce qui nous fait du bien, ce qui nous fait sentir bien. Alors arrête de te torturer à regarder les photos de tes ex ou encore de te comparer avec des filles qui ont des corps parfaits, car tout le temps que tu passes à les espionner, c’est du temps précieux que tu perds à bâtir la vie que tu veux réellement.

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