Dans un monde où tout va vite, il faut trouver notre passion, notre fougue, ce qui nous drive. Mais qu’en est-il de prendre le temps de le faire? Combien de temps cela devrait-il prendre…?  J’ai parfois l’impression d’avoir été propulsée dans un domaine, dans un métier ou dans un rôle que je peine à endosser. J’ai souvent dû faire des choix très rapidement.

Je me souviens avoir rencontré le conseiller en orientation de mon Cégep. Je devais me décider, et le faire là là. Il m’a donné un répertoire gargantuesque de professions et je devais, en l’espace de quelques jours, le feuilleter et écrire sur une feuille celles qui me tentaient. Je me suis exécutée et suis revenue avec une liste presque aussi longue que le répertoire en entier. Je me souviens que le CO m’a regardée, a regardé ma feuille, puis a commencé à me questionner.

Comme j’avais inscrit plusieurs professions qui semblaient éloignées les unes des autres, il essayait probablement de trouver un fil conducteur (le pauvre). Je l’entends encore me demander : « Et… pourquoi as-tu inscrit que tu aimerais être gérante d’un buffet dans un hôtel? ». Moi de répondre : « Je ne savais pas que ça existait! Ça a l’air de bouger et j’aime bien donner des instructions aux autres. »

Lui : « OK »

À côté de cela, il y avait : vétérinaire, coroner, directeur d’école, ingénieure aérospatiale, biologiste…

Quand on me demandait ce que je voulais faire plus tard, j’avais toujours plein d’idées! Je voulais faire comme dans les documentaires à Canal D, dans lesquels les acteurs résolvent des meurtres sordides et trouvent le coupable à l’aide de l’ADN trouvé dans un pli du siège d’auto de la victime. WOW. COOL. Alors, quand j’ai dit à mon conseiller en orientation que je voulais être coroner, il m’a dit d’aller consulter les internets pour bien comprendre cette profession, ce que j’ai fait. Ensuite, quand il a vu que ça m’intéressait quand même, il m’a dit que je devais obtenir (à peu près) un doctorat en médecine ET un doctorat en droit. Sans oublier qu’il y a environ….. 1 ½ coroner au Québec. Eh bien.

Je ne juge pas du tout la compétence de ce CO. Il a été franc et honnête et m’a sans doute dirigé au meilleur de ses connaissances. Par contre, je dois dire que j’ai mangé une bonne claque dans la face. Après le Cégep, je ne savais pas ce que voulais faire.

Je ne m’en suis pas mal sorti, loin de là. J’aurais cependant aimé être capable de prendre plus de recul sur mon parcours, d’avoir peut-être plus d’informations, d’être mieux outillée pour choisir. Je sais bien que je j’aurais pu trouver mon compte à travers une très grande variété de parcours et cheminement scolaires/professionnels, mais il est parfois difficile de se sentir pleinement confirmé dans ce que l’on a adopté.

Et vous, comment avez-vous la certitude que vous avez fait le bon choix?

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