Je vais commencer mon article en disant simplement que le but n'est non pas de me plaindre, mais au contraire d'essayer de prévenir les sportifs et sportives de ce monde qu'un jour ou l'autre, il se peut que ton corps te demande d'arrêter. Pas juste de ralentir. D'arrêter. D'arrêter complètement. Et je sais à quel point ça peut être difficile (oh je sais crois moi!), mais lis cet article just in case. Juste pour savoir à quoi t'attendre si un jour ça t'arrivait. On n'en meurt pas, même que dans 25 ans, tu n'y repenseras même plus. Mais je te confirme que quand tu vas être dedans, ça va être comme un petit enfer et j'espère que ces petits conseils te seront utiles, non pas pour te guérir (t'inquiète, je ne m'invente pas médecin d'un jour), mais simplement pour essayer de réduire ta peine pendant ce court (souhaitons-le) épisode de ta vie.

Pour faire ça court, après une crise d'asthme des plus habituelles au début du mois de septembre, j'ai attrapé une pneumonie. Étant à seulement trois semaines de mon premier marathon pour lequel je m'étais entraînée corps et âme pendant tout l'été, ma tête me disait que cette petite grosse toux allait passer, que ce n'était qu'un simple rhume (que de naïveté). Après quelques jours, disons que c'est devenu à mes yeux une maudite bonne grippe (bin pire que celle des hommes!) Sauf qu'à partir de ce moment-là, j'ai commencé à me sentir moins bien. Une fatigue extrême m'a envahie en plus des crachats qui n'en finissaient plus (sorry coeurs sensibles). Mes jambes étaient tellement lourdes quand je courais que je ne pensais même pas me rendre à destination, plus souvent qu'autrement, je demandais à quelqu'un de venir me chercher parce que je n'en pouvais plus...

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C'est alors qu'une évidence m'a frappée. J'étais malade. Dans le genre vraiment malade. Dans le genre, faut que je consulte. Ça fait que la veille de mon marathon, soit la journée où je devais aller chercher mon dossard et tripper ma vie à l'expo de Bonaventure, je me suis rendue à la clinique et à l'hôpital pour aller passer une batterie de test afin de savoir ce qui me rendait dans cet état. Diagnostic: pneumonie aux deux poumons. Mais parce qu'un malheur ne vient jamais seul, bien j'avais aussi une sinusite, deux otites ET une côte fracturée. Oui, oui. Tu as bien lu. Je me suis fracturée une côte en toussant. Même les médecins ne me croyaient pas, parce qu'une jeune fille en santé comme moi, bin ça en prend vraiment beaucoup pour lui péter une côte. Mais quand je te dis que je toussais, bin je toussais pas à peu près.

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Ça fait que la journée où mon plus grand rêve devait se réaliser, la journée pour laquelle j'ai sacrifié énormément et pour laquelle je me suis tellement investie, bin je l'ai passée sur le sofa à pleurer. Je ne pouvais pas croire que tout ça m'arrivait à moi. C'est pas les gens inactifs qui sont censés tombés malades d'habitude? S'en est suivi de la colère envers tout, y compris moi. J'étais frustrée d'avoir ainsi abandonner mon rêve. Parce que oui, à ce stade-ci, je le voyais comme un abandon. Ce n'est plus tard que j'ai réalisé que peut-être que mon corps souhaitait m'envoyer un message.

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Bref, le mois de septembre a été douloureux émotionnellement et corporellement. En un court laps de temps, je suis passée de la fille qui s'entraînait pour un marathon à celle qui dormait 16 heures par jour et qui était essoufflée à monter les marches. Ça te démolit un moral, laisse-moi te le dire. À cause de ma côte, j'étais tellement dépendante de tout le monde. Je ne pouvais pas conduire, la position assise me faisait trop mal. Je ne pouvais pas prendre des notes pendant les cours parce que la morphine me permettait à peine d'écouter mon prof, écrire en même temps aurait été juste trop me demander. C'était stupide à un point où je ne pouvais même pas ouvrir les fenêtres de mon appartement parce que la torsion combinée à la force que ce simple geste exigeait me faisait souffrir. Pendant dix semaines, je n'ai pas pu faire aucune activité physique pour favoriser une bonne guérison. DIX SEMAINES!! Quand tu es active comme moi je le suis (l'étais), je peux te dire que tu ne te reconnais même plus. J'étais tellement fragile, je pleurais à tout. Je me fâchais contre mon chum, et deux minutes après je réalisais que c'était complètement stupide alors je pleurais. À chaudes larmes en plus! J'avais l'impression qu'il n'y avait que mes bobos qui me définissaient et que je n'étais plus la Annie Gravel d'antan. Par contre, laisse-moi te dire que ça passe. 

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Par chance, je fus très bien entourée. Et c'est mon premier conseil pour toi. Si par malheur ton corps que tu croyais invincible te lâche spontanément, entoure-toi des gens que tu aimes, ne te retire pas. J'avais des amies incroyables qui venaient passer du temps à mon appart pour me changer les idées (je vous aime dont), des amies qui m'ont aidée à prendre des notes ou à étudier avec moi pour voir si j'avais tout compris (lol, sacrée morphine). Mon chum a été sincèrement parfait, je ne le remercierai jamais assez de m'avoir accompagnée à tous mes rendez-vous et ma mère qui me préparait des repas. Tout le monde était si cute avec moi (ça me faisait brailler ça aussi!)

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Mon deuxième conseil serait de prendre ce temps-là pour toi. Profites-en dont pendant que tu es obligée de rester amorphe pour lire tous les livres qui prennent la poussière dans ta bibliothèque, fais-toi les ongles, fais du bricolage (salut les diy de Mason Jar sur Pinterest) ou toutes autres activité qui te permettraient d'arrêter de te voir comme une malade! 

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Mon troisième conseil serait de continuer à t'alimenter convenablement. Ça a l'air poche à dire, mais j'ai malheureusement pris du poids pendant mon repos forcé. J'étais habituée de m'entraîner près de 5 fois par semaine, et je suis devenue inactive pendant vraiment longtemps. C'est pas la fin du monde et je sais que lorsque je recommencerai à m'entraîner, ça fondera vite, mais tout de même, t'as pas envie d'en plus te sentir moins belle dans le miroir.

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Finalement, écoute ton corps! Je ne te parle même pas de spiritualité en ce moment. Juste d'écouter ce qu'il essaie de te dire. J'ai commencé à me sentir moins bien le 3 septembre et ce n'est que le 19 septembre que j'ai consulté, alors que je savais très bien que quelque chose n'allait pas chez moi, que je n'étais pas normale. Et bien ces seize jours de souffrance ont probablement beaucoup empiré mon état et c'est (fort probablement) à cause de ce délai si aujourd'hui, je suis encore malade. Malheureusement, ma sinusite ne me lâche pas et j'ai des cristaux dans l'oreille qui me causent des vertiges. La course est donc encore en pause pour quelques temps, mais ce n'est qu'une question de jours avant que je m'y remette. Lentement, mais sûrement!! J'espère que tu auras plus de décence que moi si un jour tu tombes malade!

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