Quand t’es parti, t’es parti avec un bout de moi.

Je m’en rappelle comme si c’était hier. Il ne pleuvait pas juste dehors, il pleuvait dans ma vie aussi. C’était un vendredi : tu avais vraiment mal choisi ta journée. C’était probablement un des pires weekends de ma vie. T’étais venu m’annoncer que c’était fini pour des raisons que j’ignore encore. Je n’avais pas de forces pour te retenir, mais, même si j’en avais eu, tu serais parti parce que c’est ça que tu voulais.

Quand t’es parti, j’me sentais vide et j’dois avouer que ça m’arrive encore par moment. C’est moins pire de jour en jour. Ça m'est arrivé de consommer pour oublier. Ça m'arrive souvent d'avoir envie de t'appeler pour entendre ta voix, de te texter, d'arrêter chez toi juste comme ça. C'est ridicule que ça soit comme ça et que je pense encore à toi. J'ai quand même vécu les plus beaux mois de ma vie quand tu n'y étais plus, mais il manquait quelque chose. Tu connais la devise : “le temps fait bien les choses”. C’est même toi qui me l’as dit. Tu m’as aussi dit de me changer les idées, puis c’est ce que je fais. C’est un peu moins pire, ça passe le temps et je suis même capable d’avoir du fun pour un moment. Ça me permet de penser à autre chose le temps d’un verre ou d’un souper. Tu serais fier de moi, j’ai recommencé à m'entraîner. Ça fait du bien, ça sort le méchant. 

J’avais tellement de peine, mais de colère en même temps. Tsé, c’est comme un deuil, il y a plusieurs stades : le déni, la colère, l’expression, la dépression et l’acceptation. J’ai l’impression que je suis encore au premier après tout ce temps. Probablement parce que j’ai l’impression que tu m’as laissée tomber. J'avais une confiance aveugle en toi. Des fois j'ai besoin de toi. T'es où? Tu m'avais dit que tu serais là. Tu avais dit que tu n'allais jamais me faire ça. On avait foi l’un en l’autre. Tu m’avais tout dit ça, bullshit.

Tu me connais, je suis toujours de bonne humeur, maman dit que je suis le petit soleil de la maison. Je laisse rarement quelque chose m’atteindre. Souvent, quand il y a quelque chose qui ne va pas, je ne le laisse pas paraître. Je vis avec et je fais avec. Quand on me demande comment je vais, je dis que ça va bien. En réalité, ça ne va pas, mais j’ai appris à vivre avec ce nuage de peine qui fait parfois ombre au soleil de ma personnalité.

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Source de l'image : Pixabay

Le pire dans tout ça c’est que toi, deux jours après t’étais probablement top shape. Je ne comprendrai jamais ce phénomène-là. Moi, ça me prend des mois voire des années à m’en remettre. Mon coeur a éclaté en mille morceaux ce vendredi-là. Il y aura peut-être quelqu'un qui va le recoller, mon coeur brisé.

Je me rappelle que je t’ai dit que je n’avais plus envie de poursuivre mes rêves et de faire ce qui me passionne. Je me rappelle t’avoir dit que je voulais tout arrêter à cause de toi, que je n’aurais pas assez de forces pour continuer. Heureusement, je les ai retrouvées petit à petit. J’ai retrouvé mon énergie : l’énergie qui t’a fait tomber amoureux. Tu m'avais dit que je ne passais pas inaperçue quand je rentrais quelque part, puis j’pense que tu avais raison. Ça fait un p’tit moment que je suis “de retour sur le marché”, comme on dit. Je vois du monde. J’ai appris à être indépendante, à avoir confiance en moi. J’ai retrouvé mon ambition et mes rêves. Je ne te laisserai certainement pas le pouvoir de détruire ce que j’ai de plus cher. Je pense que j’ai envie de te remercier, dans le fond. Je suis vraiment plus solide et les gens qui ont ma confiance la méritent.

Hey fille, si tu lis ça et que toi aussi tu vis ça, ne désespère pas. C’est une passe vraiment rough, je suis d’accord avec toi. Tu as besoin de gens pour t'entourer. Tu as besoin de tes amis et c'est normal si tu as envie de voir une psy. Moi, ce sont mes amis et ma famille qui m’ont aidée à passer au travers. N’abandonne jamais tes amis pour une relation, parce que ta relation ne durera probablement pas indéfiniment. Mais tes amis, eux, seront toujours là. Accroche-toi à ce que tu as de plus précieux et tu vas finir par voir la lumière au bout du tunnel.

J’aurais dû le croire mon papa quand il m’a dit qu’il n’y allait jamais avoir de gars aussi bon que lui. ;)

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