J’ai un mélange de nostalgie constante dans le fond de mon ventre, j’ai la gorge serrée qui a juste envie de crier haut et fort SHOOTER! En me brûlant de téquila, m’étourdissant de ma solitude à la maison. Ma maison, mon chez moi, mon indépendance aussi libre que vide.

Je regarde pour la 40 000e fois Facebook en regardant le baby-boom de toutes les filles de mon entourage, mais est-ce que c’est ça le prix à payer au bout de la ligne pour vouloir un chemin différent? Avoir tout fait pour contredire ou m’éloigner des railles des relations ou le mystère de ce que je veux vraiment? En ce moment, je suis dans mon bel appartement, où je règne à cause d’une pandémie, parce que clairement que je serais ici qu’à temps partiel si ma vie suivait la normalité que je m’étais créée avec le temps.

Un shooter de trop, un manque d'équilibre, un french arrosé d’une vacherie. C’était un défi que je m’étais donné avec les années : regarder le gars dans les yeux vendre sa salade au bout du bar, comme un président, mais au final, tu ne lui donneras pas la satisfaction de lui donner ce qu'il veut réellement, peu importe c’est quoi.

Je m’étourdissais de bière pour avaler les vacheries qui me venaient en tête, mais pourquoi diminuer son prestige? Un gars confiant? De l’ambition ou de l’insécurité? C’est quoi la vérité qui se cache derrière les épaules droites et le regard omniprésent? Peu importe, je ne voulais pas qu’il s’intéresse à moi, je voulais seulement que mon lit soit moins froid l’instant d’une nuit.

Si le 3/4 parlaient aussi bien qu’ils baisaient, je multiplierais les orgasmes à la place de désastres. Mais c’est le prix à payer quand tu te détaches de toute émotion, quand la peur de l’abandon n’est plus seulement une peur, mais une phobie.

Alors c’est comme ça que tu te sens quand tu as l’obligation de rester chez vous sans bruit, sans brouhaha, mais le silence te fait plus mal que la musique qui étouffe tes paroles. Pendant des années, je pensais que je vivais.

Mais aujourd’hui, je réalise que mon réveil-matin sonne sans arrêt, mais le problème ce n’est pas pour me rappeler le respect de mes engagements. C’est le cadran de la vie qui me dit que cette vie n’est pas une vie.

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