As-tu remarqué autour de toi que tout le monde semble au bord de la crise de nerfs ? Tous tes collègues ont arrêté de sourire. Tes amis sont beaucoup moins de party qu’avant les fêtes. Le monde entier n’est pas capable de reprendre son souffle, il semblerait.

Quelle planète rétrograde en ce moment pour pousser tout le monde à bout de force comme ça ? Ce n’est surement pas juste une histoire de carence en vitamine D… Du moins, c’est ce que je croyais jusqu’à ce qu’il commence à faire tellement chaud, et tellement beau que j’ai réussi à bronzer. Que nenni, j’ai encore une humeur d’ogre et ce besoin de changer de vie.

Alors qu’on commence à voir le bout du tunnel après une époque sans précédent, on se retrouve un peu tous dans le même bateau. On nous promet la carotte de la normalité, de la reprise à la vie d’avant, avec des bémols, mais il semble que plus la date approche, plus elle s’éloigne et plus les choses s’annoncent pour être les mêmes. À priori, la seule différence c’est que j’ai sorti mon climatiseur et mes pantoufles d’été (oui, j’ai ça, moi).

Sortir de l’impasse

Les allergies saisonnières, la job qui devient répétitive durant le Q2, les terrasses qui tardent à accueillir les gens qui cherchent désespérément à sortir de leur pyjama… À m’écouter parler, on dirait bien que je traverse un épisode dépressif, mais pourtant, non. Continuer de pousser, changer deux ou trois habitudes, secouer la routine d’une marche le midi, s’inscrire à une activité — seul. e ou à deux ou à 6 si tu as le goût de jouer au volleyball. Se séparer, changer de job, s’inscrire à l’école… Toutes les avenues sont bonnes, et personne ne te demande de trouver quelque chose de nouveau qui va te faire tripper du premier coup.

Ma solution personnelle

Le besoin de changer d’air, c’est vraiment fait pressant dans les dernières semaines. Poussé au bord du gouffre (drama queen!) par un isolement en bonne et due forme, je peux dire que je n’étais pas sur mon X. Le maudit X, qui est vraiment dessus ? Si c’est toi, donne-moi tes trucs, tu vas faire plusieurs heureux.

Avec l'équipe du bureau, on s’est autorisé de la casser notre petite routine de COVID et on a plié bagage. Direction Mont Saint-Anne en gang pour faire le strict minimum et profiter d’un moment sans pression, et sans échéancier. Entre une randonnée où on s’est égarés rapidement et un poulet rôti, j’ai décidé de partir un peu travailler à distance dans une autre ville. San Francisco m’appelait, et j’ai su répondre sur un coup de tête. Voir du pays, manger ailleurs, rencontrer des gens.

On verra au retour si ça a assez secoué ma petite cage pour me garder motivé jusqu’au prochain voyage.

Image via Unsplash

Essayer, voir, goûter, tester

Penses-tu que ta job de bureau c’est la pire job du monde ? Que ton programme scolaire c’est de la Merde avec une majuscule et que la fin de session c’était ton Guantanamo Bay personnel ? Que ton hobby de pandémie commence à ressembler à une corvée plus qu’à un passe-temps ?

Penses-tu que de lâcher ta job pour te dédier à l’artisanat c’est le bon plan ? Que tu devrais recouper tes cours créditables, prendre une sabbatique pour voyager et revenir en force à la prochaine session ? Que ta couverture en tricot serait pas mal mieux si c’était un haut de bikini sur une plage en Italie ? (trop niché comme exemples ?)

Tu ne le sauras juste pas si tu ne l’essayes pas. Je pense que si les dernières années ont su prouver une chose, c’est à quel point on est tous résilients, créatifs, ambitieux et débrouillards. Et qu’avec un plan de match qui t’excite, tu peux à peu près tout faire si tu te le permets. Pas besoin que ce soit gros ou permanent, c'est toujours les petites choses.

Image de couverture par Amandazi
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