À ma connaissance, c'est un sujet encore très peu abordé sur les réseaux sociaux et même dans la vie courante. Mais qu'en est-il du premier mois qui suit l'accouchement?  

Pendant ma grossesse, je considère avoir reçu beaucoup de soutien tant moralement que physiquement. Je me suis sentie à la fois protégée et préservée du monde extérieur. Cette belle bulle magique ne dure cependant qu'un temps. Arrivée à la naissance de bébé, l'effet s'est relativement inversé. Toute l'attention a été mise sur notre petite fille et en tant que nouvelle maman, j'ai parfois ressenti ce manque de soutien. On apprécie l'amour porté à notre bébé mais on se sent parfois un peu oubliée. 

Parler de son accouchement 

Peu importe l'accouchement que l'on vit, je crois que c'est important, et spécifiquement dans le premier mois, d'en parler avec d'autres mamans et son médecin. Même un accouchement dit « normal » peut être vécu difficilement pour une jeune maman.  

Ce qui m'a permis de comprendre le pourquoi du comment a été d'en discuter avec d'autres mamans qui ont vécu le même accouchement que moi. C'est incroyable le bienfait de parler ouvertement de son accouchement. J'ai également été chanceuse que ma sage-femme prenne (vraiment) le temps, quelques jours après la naissance, de s'intéresser à mon moral. Je trouve que trop souvent, nous avons peur d'effrayer nos amies qui n'ont pas encore vécu ce moment. Alors, nous adoptons un discours très positif et rassurant. De nos jours, accoucher est un événement naturel et presque rendu anodin. Or, il n'est pas forcément facile à vivre pour autant. Reconnaître que nous avons besoin de guérir aussi mentalement est un premier pas vers la prévention du baby blues ou même la dépression. 

accouchement, bébé, mamanSource image: Unsplash

Ne pas culpabiliser 

Peu importe la tournure de votre accouchement, spécifiquement si vous avez vécu une césarienne ou une complication, ce n'est pas de votre faute. S'il y a bien une seule chose sur laquelle nous n'avons pas de contrôle, c'est un accouchement. On nous demande à l'avance d'avoir un plan de naissance. Ce qui donne cette impression de choisir l'accouchement que l'on souhaite vivre. Mais en réalité, il arrive très souvent que le plan va dévier, et c'est tout à fait normal. Ne vous attardez cependant pas sur ces détails que vous avez imaginés ou idéalisés qui ne se réaliseront pas. 

Ne pas s'oublier 

Lors de la naissance d'un premier bébé, tout va à mille à l'heure. La veille, on est encore confortablement assise dans notre salon à rêver de bébé, et soudainement le surlendemain, on est de retour à la maison avec lui. J'ai vraiment eu cette impression que le temps s'est arrêté à partir de ce moment, et pour plusieurs semaines. Dans cette bulle où l'on perd rapidement la notion du temps, on s'oublie très souvent. On manque de temps et on oublie parfois qu'un massage, un passage chez le coiffeur ou un bon bain chaud peut faire toute la différence! 

C'est tout un voyage donner vie à un bébé. Et je crois que se soutenir entre nouvelles mamans est essentiel. Lorsque j'apprends dans mon entourage qu'il y a une nouvelle maman, je fais mon possible pour l'accompagner les premières semaines. Pour lui montrer qu'au final, elle n'est pas seule.

Nous sommes toutes là, à vivre la même chose.

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Image de couverture: Unsplash
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