À toi.
Plusieurs mois ont passé depuis que tu es parti.
Ils se sont écoulés beaucoup trop lentement, mais en même temps beaucoup trop vite.
Plusieurs journées sans ta présence dans la maison.
Plusieurs nuits sans tes bras pour m'endormir.
Plusieurs matins à ne plus te voir me regarder comme si nous étions seuls au monde.
Plusieurs soirées passées à fixer mon cellulaire. Simplement pour voir si tu m'avais écrit.
Plusieurs après-midis à regarder par ma fenêtre, espérant te voir débarquer et cogner à ma porte. Autrefois notre porte.
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Combien de fois est-ce que j'ai espéré te voir me revenir. De ressentir à nouveau ce sentiment.
Ce sentiment de tes lèvres sur les miennes, descendant jusqu'à mon cou, remontant jusqu'à mon front.
De tes mains sur mon corps.
De tes yeux dans les miens.
De tes bras qui m'entourent.
De ton rire dans la pièce.
De ta chaleur qui me réchauffe.
De tes yeux marrons qui me regardent, me reflétant à quel point tu m'aimes.
De ressentir un simple et dernier je t'aime.
Combien de fois est-ce que j'ai espéré. Espéré que tout aille mieux. Je ne saurais même pas les compter.
Et je te mentirais si je te disais que tout a été facile. Que tout est facile.
Je te mentirais aussi si je te disais que je ne pense plus du tout à toi.
Que ton absence me laisse totalement indifférente.
Que chaque sourire est parfaitement sincère.
Que je dors bien.
Que de devoir me lever avec la pensée que tu ne seras plus jamais à mes côtés, ne m'est pas totalement insupportable.
Je te mentirais si je te disais que je suis heureuse sans toi.
Que je suis certaine que tu as pris la bonne décision.
Si tu veux la vérité, je n'avais jamais compris l'importance que tu avais dans ma vie avant de te perdre.
J'ai beaucoup réfléchi depuis ton départ. Des heures interminables à fixer le plafond de ma chambre, en me demandant si j'allais y arriver. De fondre en larmes sans aucune raison dans une pièce, entourée d'inconnus.
Ce sentiment d'impuissance est l'un des pires que j'ai ressenti jusqu'à présent.
Tu es parti avec une partie de moi-même. Une partie de cette jeune femme insouciante et rigolote que j'étais. Celle qui souriait toujours à la vie. Celle qui aimait tout simplement la vie.
banc, paysage, brumeSource image : Unsplash
Pour t'oublier, les gens m'ont demandé de penser à tes mauvais côtés.
Mais tu mérites mieux. Et moi aussi. On mérite mieux que de laisser la colère et la peine ternir de si beaux souvenirs.
Parce qu'au fond, je t'aimais pour ce que tu étais. Pour ce que tu es.
Je t'aimais si profondément, que tes côtés imparfaits te rendait parfait à mes yeux.
Et si ces personnes avaient tort?
Qu'ils ne nous connaissaient pas réellement.
Qu'ils connaissaient le toi, le moi, mais pas le nous ensemble.
Et si je te disais que je n'en veux pas d'un autre dans ma vie.
Est-ce que ça fait du sens?
Après tout ce temps.
Après toutes ces paroles blessantes que l'on s'est lancées.
Après tous ces appels ou messages que tu m'as refusés.
Après toutes ces questions sans réponses que tu m'as fait endurer.
Toute cette douleur que tu m'as imposée.
Toutes ces nuits passées à pleurer.
Toutes ces journées insupportables où je me suis accrochée.
Je ne crois pas que cela ferait du sens si je te disais que je t'aime encore.
Malgré tout.
Mais aimer quelqu'un comme on s'aimait avait-il vraiment plus de sens?
S'aimer à un point où l'on s'abandonne totalement à l'autre?
Ne t'inquiète pas. Je ne serai plus jamais cette ex désespérée à vouloir récupérer l'amour de sa vie.
Je t'oublie.
À ma façon.
Tranquillement.
D'une manière différente que la plupart des gens.
Mais oui, j'oublie tranquillement cette sensation que tu étais le seul à me procurer.
Et j'espère retrouver un jour ce sentiment indescriptible que tu as fait naître en moi la première fois.
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