Durant ma grossesse, je visualisais mon accouchement, un accouchement naturel avec une nécessité de quelques semaines de repos avant de reprendre l’entraînement sans impact et quelques mois pour la course à pied. À tous les jours, j’angoissais. Je fais de l'anxiété chronique parce que je ne fais pas de sport. Pire encore, j’ai terminé en bloc opératoire avec une césarienne et en bonus, une importante hémorragie interne. Le lendemain, je rencontrais le médecin qui venait m’aviser des choses que je pourrais et que je ne pourrais pas faire à ma sortie de l’hôpital:

1- Ne pas lever de charge plus lourde que mes bébés. Ils ne pèsent que cinq livres. Ce n’est pas sérieux, un melon d’eau c’est plus lourd! Je ne peux pas lever un chaudron. Bref, j'ai perdu mon autonomie.

2 - Je dois attendre deux mois avant de penser à toute forme d’exercice physique.

Wouahhhhh deux mois, ce n’est pas rien, ce n’est pas quelques jours, ou quelques semaines, mais bien huit semaines: 56 jours au total…

Je prends la nouvelle assez amèrement, j’en ai les larmes aux yeux.

Par contre, les jours passent, je dois allaiter, tirer mon lait, apprendre sur ma nouvelle vie qui vient de commencer, essayer de cuisiner un peu dans mes temps libres, faire du ménage, du lavage parce que deux bébés, ça crée énormément de lavage et bien sûr, essayer de dormir. À vrai dire, je ne pense même pas aller au gym pour faire mon elliptique ou mes 2-3 heures de spinning, ça n’entre tout simplement pas dans mon horaire. Je passe quand même 11 heures de ma journée/nuit à allaiter ou à tirer mon lait…

La routine commence à s’installer, ça fait maintenant trois semaines que j’ai accouché et là, l’idée du sport refait tranquillement surface.

Je prends de belles grandes marches pour prendre l’air et profiter du beau temps qui arrive, le mois de mai est un très beau mois pour accoucher!

photoshoot maternitéSource image: Geneviève Asselin-Demers 

Pour me sentir bien avec moi-même, j'écoute mon corps. Je me suis fait un petit gym de sous-sol, j’y vais graduellement tout en écoutant mon corps. Les risques de complications suite à une césarienne sont très grandes, alors il est important d’écouter les médecins.

Je ne peux pas faire beaucoup de yoga, alors la méditation, l’écriture et la lecture peuvent aussi aider à calmer les ardeurs et le besoin d’endorphine.

L’arrêt d’entraînement me faisait une peur horrible.Pour être honnête, j’ai ce besoin depuis que j’ai l’âge de 14 ans. Par contre, je réalise que lorsque j’ai mes bébés sur moi, que je les allaite, que je les regarde, je leur parle et qu’elles me font un petit sourire d’ange, toutes mes angoisses s’estompent et je me dis que le gym peut attendre.

Les bienfaits de l’allaitement sont grands, pas juste pour les bébés et les nutriments, mais aussi pour la maman. Si la pause forcée de sports vous démoralise, je vous conseille d’allaiter: on remplace l’endorphine par l’ocytocine et les journées passent plus vite.

1 - L’allaitement peut aider à perdre du poids: vous pouvez brûler jusqu’à 500 calories par jour.

2 - L’allaitement reste le moyen le plus simple et le plus rapide pour nourrir le bébé. Il vous permet de sauver en moyenne 30-45 minutes par nuit. Au fil du temps, la somme de ces heures supplémentaires pourrait avoir un impact considérant sur votre bien-être.

3 - L’allaitement provoque la libération de l’ocytocine (une hormone). Chaque fois que le bébé tète le sein, cette hormone aide la contraction de l’utérus ce qui favorise la rétraction de cet organe et permet de retrouver plus rapidement votre ventre d’avant grossesse. De plus, cette contraction évite de perdre trop de sang. La perte de sang trop importante entraîne souvent d’autres complications comme l’anémie. Cela cause énormément de fatigue chez la maman et affecte du même coup sa bonne humeur.

4 - L’allaitement entraine des niveaux plus élevés d’ocytocine, ce qui réduit les symptômes d’anxiété et de dépression (aide à éviter le fameux syndrome postpartum). En fait, tant et aussi longtemps qu’on allaite, l’ocytocine aide à se calmer, à réduire le stress et la tension artérielle.

5 - Si l'on va plus loin, l’allaitement réduit le risque à long terme de développer une maladie cardiaque ou un diabète de type 2.

6 - L’allaitement améliore la minéralisation osseuse, donc réduit les risques de souffrir d’ostéoporose et de fracture plus tard.

Et vous, quels sont vos moyens pour vous sentir mieux suite à un arrêt imposé d’entraînement ?

Source image couverture: Geneviève Asselin-Demers
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