Aujourd’hui, j’ai envie de parler d’environnement. Je vois déjà des gens arrêter de lire mon texte après la première phrase, ah non pas encore. Parler d’amour c’est bin beau, des produits locaux et des milles débats sur le déconfinement, mais bien que j’essaie de vivre le plus possible dans le présent, je ne peux m’empêcher de penser au futur. Je crois que cette triste période de notre histoire peut apporter avec elle un vent de changement, une plus grande ouverture sur ce qui nous entoure. Le grand débat de la dernière décennie, cette doctrine qui creuse encore un peu plus le fossé intergénérationnel, cette situation qui amène les antis-toutes à se prononcer, faire de la propagande et de l’amalgame avec n’importe quelle étude bidon, sans sources crédibles.

À tous ces gens qui croient qu’il n’y a pas de réchauffement climatique, qui disent aux jeunes de retourner sur les bancs d’école au lieu de manifester, alors qu’eux-mêmes n'y ont pratiquement pas été, pourquoi tant d’entêtement? Crois-tu vraiment que l’humain ne laisse aucune empreinte écologique et que nos activités n’ont aucun impact sur la planète? Crois-tu vraiment qu’en exploitant toutes ses richesses naturelles de façon continue et obstinée, nous ne minons pas, ne serait-ce qu’un peu, l’une des seules planètes où l’on peut vivre? Parce que non, je ne crois pas que le Romano Fafard a trouvé une nouvelle planète pour déménager six milliards de tatas.

Je ne vais pas te bombarder d’études scientifiques, ni de statistiques à plus finir, mais j’aimerais comprendre pourquoi les gens continuent de se fermer les yeux? Pour quelle raison faire attention et apporter des changements dans nos habitudes est si difficile? Est-ce qu’arrêter d’utiliser du saran wrap pour conserver ses aliments et le remplacer par des contenants ou des pellicules réutilisables et lavables en cire d’abeille est compliqué? Ou disposer de ses déchets en le mettant dans un bac bleu, vert ou brun est un si gros sacrifice? Ou encore mettre ses bananes (que tu ne manges pas la pelure) dans un sac de plastique à l’épicerie (pour je ne sais quelle raison), pour ensuite jeter le sac aussitôt arrivé à la maison au lieu de juste les prendre tel quel, est un geste tellement nécessaire qu’il est difficile de s’en défaire? Ces gestes, si banals, tellement « culturels », mais tellement peu essentiels, tellement dispensables, tellement négatifs. On ne prend même pas la peine de s’interroger sur la raison d’être de ceux-ci, de leurs impacts et qui pourtant, seraient si faciles à modifier, de simples et petits gestes qui auraient un si gros impact à la fin.

environnement feuille verte main raisonSource image: Unsplash

Je ne veux surtout pas voir un commentaire comme quoi; si le voisin ne fait pas d’efforts, mes efforts ne serviront à rien, donc je n’en fais pas. Peut-être que si les gens en faisaient plus, les autres serait peut-être tentés d’en faire également plus. J’essaie de faire des choix plus écologiques, mais ce n’est pas toujours évident, s’il fallait que j’arrête d’acheter tout ce qui est emballé à outrance, je ne mangerais plus grand-chose. Les options santés et écologiques sont encore trop peu développées, l’idéologie derrière les 3R trop peu implantée encore, notre culture de consommation instantanée prend encore trop de place.

Alors je demande à tous; pourquoi? Pourquoi ne pas vouloir faire d’effort, ne pas vouloir faire attention à notre planète? Sans croire à la fin du monde, quel raisonnement t’amène à refouler le problème au point de croire qu’il n’y en a aucun? Peut-on utiliser cette catastrophe naturelle qu’est la pandémie pour se remettre en question et réfléchir à des solutions viables, à commencer à moderniser nos comportements? Nos belles grandes maisons, nos objets ne nous empêchent pas d’être mentalement en détresse quand c’est tout ce que nous avons. Nous pouvons enfin profiter de tout ce qu’on achète, de ces choses tant désirées pour laquelle on travaille corps et âme pour avoir, mais tout ça semble bien futile aujourd’hui. Elles ne nous gardent ni en vie, ni stimulés et ne nous apportent qu’un bien-être artificiel et éphémère. Parce qu’au final, ce qui nous fait du bien, c’est de sortir, aller dehors, bouger, fréquenter des gens, c’est de vouloir profiter de ce que notre planète nous offre, et non de ce que l’on a créé.

Je crois au changement. Je crois en l’évolution. Mais je me souviens aussi d’où je viens, et de ce qui me tient en vie, prenons en soin. #retourausource.

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