Un jour, on m’a demandé si j’avais un enfant favori entre mes enfants. À cette question, qui était plutôt tournée vers l’ironie, j’ai osé répondre, sans hésitation, que oui! À cet instant, j’ai compris, que ce n’était pas la réponse à laquelle mes interlocutrices s’attendaient. Leurs visages mitigés essayaient tant bien que mal de cacher leur stupéfaction face à ma brève réponse. Afin de faire cesser le malaise qui planait entre nous, j’ai décidé de leur retourner la question. Alors, avez-vous vous aussi un enfant préféré? Leurs réponses étaient tout le contraire de la mienne. Non, j’aime mes enfants de manière égale. Et bien… moi en toute honnêteté, j’ai un enfant préféré.

Mais mon questionnement au sujet de cette question qui semblait banale au départ ne s’arrête pas! Pourquoi, dans notre société, dire qu’on a un enfant préféré serait-il mal perçu? Le fait que j’exprime ma préférence sur un vêtement, un repas ou toute autre préférence serait acceptable, mais mentionner que nous avons un enfant favori serait un tabou, mais pourquoi donc? Nous ne vivions pas dans un pays où chacun d’entre nous est libre de dire ce que l’on souhaite?

Oui, j’ai un enfant préféré. J’ai un enfant avec lequel j’ai plus d’affinités que les autres, et je crois que cela est normal. Cela n’empêche pas que j’aime mes enfants, tout autant, les uns que les autres. Chacun d’entre nous a des affinités avec des personnes différentes et c’est bien normal! Le contraire serait tout aussi étonnant! Alors pourquoi, lorsque j’ose dire que j’ai une préférence pour un de mes enfants, j’ai l’impression que sous les regards des autres parents, je viens de perdre le titre de parent de l’année?

Je trouve qu’en tant que parent, nous avons tellement de pression de la société. Nous voulons, et ce même avant sa naissance, que tout soit parfait. Certains te diront d’allaiter, afin que le bébé ait le meilleur, d’autres diront de ne pas faire de cododo, car cela risquerait de le rendre trop dépendant de nous par la suite, plus tard, on entendra, arrête de faire ça, tu vas en faire un enfant roi ou encore, hein, vous ne voulez pas de deuxième enfant? Savez-vous ce que je pense de tout ça? C’est le vivre et laisser vivre. Si une personne n’a pas envie d’allaiter, ou a envie de faire du cododo, qu’elle le fasse et qu’on lui fiche la paix.

 Star Wars jouets enfantSource image : Unsplash

Il va de même que si je dis que j’ai un enfant favori, car peu importe ce qu’on fait en tant que parent ou nos préférences, nous avons tous le même objectif au fond. Nous voulons leur donner le meilleur, nous assurer qu’ils ne manquent de rien, nous avons tant d’amour à leur offrir. Est-ce que le fait d’avoir un enfant favori change quoi que ce soit dans mon amour envers eux ? Bien sûr que non, j’ai simplement plus d’affinité à jouer à la princesse, que de parler de Star Wars, c’est tout!

Alors à toi, qui est dans le monde de la parentalité depuis très longtemps ou qui va l’être dans les prochains mois, que tu aies quelconques préférences ou valeurs que tu penses qui est mieux pour ton enfant, rappelle-toi que l’important c’est que tu sois à l’aise dans tes préférences et dans tes choix, car après tout, tout le monde ne peut aimer les mêmes choses!

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