Oscar Wilde a dit : « Soyez vous-mêmes, tous les autres sont déjà pris ».

Cette phrase semble à la fois si facile et si difficile à intégrer, à la fois si simple et si complexe à comprendre. Être soi-même, d’accord. Mais à quel prix ? Mais qu’est-ce qu’être réellement soi-même au fait ? Au cours de notre vie, nous sommes souvent convaincus de nous écouter, de nous respecter, de nous comprendre, d’être cohérents avec nos valeurs, de nous donner le droit d’être ce que nous pensons être.

Alors que nos choix sont motivés par des choix rationnels ou émotifs, ne devraient-ils pas l’être par notre intuition ? L’intuition que cette voie peut être ardue, mais qu’elle nous amènera ailleurs. L’intuition que nous devons nous lancer dans cette aventure, sans savoir quels en seront les impacts et la conclusion dans notre vie. Parce qu’une intuition ne se prouve pas, elle s’expérimente.

Parce qu’oser être soi-même, c’est accepter sa vulnérabilité.

C’est accepter que nous ne soyons pas toujours forts, performants, vaillants, disponibles. C’est accepter que, parfois, il faille prendre le temps de s’occuper de l’enfant en nous qui a besoin d’être rassuré, compris, aimé, dorloté. C’est conscientiser le fait que de prendre soin de soi d’abord, c’est d’être en mesure de mieux accueillir les autres par la suite.

Brené Brown, chercheuse en travail social sur le sujet de la vulnérabilité a dit : « La vulnérabilité requiert le courage d’être soi et de le montrer. Se fermer à la vulnérabilité, c’est s’éloigner des expériences qui donnent du sens à la vie. » 

Parce qu’être soi-même va plus loin que l’affirmer comme tel.

Parce qu’il faut beaucoup de temps, d’ouverture d’esprit, de vulnérabilité, de travail, d’introspection, d’autocritique, d’indulgence à notre égard.

Parce qu’il faut une bonne dose d’authenticité et d’amour propre pour être capable, sainement et réellement, de dire que nous sommes nous-mêmes.

Parce que, parfois, on se rend compte que nous ne portons pas en nous toutes les valeurs que nous aurions voulu porter dans un monde idéal, mais qu’elles font quand même partie intégrante de nous et qu’elles guident nos choix.

Parce qu’il faut avoir le courage de s’avouer que nous ne sommes pas parfaits, que nous ne sommes pas toujours ce que nous aurions voulu être.

Mais que nous l’assumons. Non pas en le disant haut et fort à la va-vite, sans senti. Mais plutôt en le nommant dans des périodes d’adversité, alors que nous sommes vulnérables. 

Et, de façon clichée, faire confiance à la vie.

Parce que si nous n’avons pas le contrôle sur ce qui arrivera, nous avons au moins le contrôle sur la façon dont nous voulons affronter et vivre la suite. Nous avons toujours le choix d’être authentiques, de ne pas nous mentir à nous-mêmes et d’avoir le courage d’écouter cette petite voix qui nous trace la voie, qui met des mots sur les maux que nous vivons et qui nous font grandir.

« Commence déjà à être l’ami de toi-même. Tu ne seras jamais seul. » - Sénèque

Image de couverture par Elisabeth Verreault
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