Pis je voulais te prendre dans mes bras, te dire de rester là, mais c’est le matin pis c’est l’heure où tu t’en vas. Donc tu t’es levé, en pensant que je n’étais pas réveillée, tu t’es r’habillé pis tu t’es poussé.

J’voulais que tu restes allongé avec moi couché du côté droit, que tu me caresses le dos pis que tu ne partes pas trop tôt. Je voulais qu’on déjeune, qu’on prenne notre temps, on était encore jeunes, on pouvait y aller lentement. Je voulais prendre tes mains, sans que tu m’arrêtes en disant que ça allait trop loin. Je voulais que tu me chatouilles jusqu’à temps que je ne respire plus, que je te supplie d’arrêter en disant que je ne jouais plus, que tu continues, que je cris plus fort pis que tu ris plus fort. Je voulais tes becs sur mon front, tes mains dans mes cheveux pis tes yeux dans mes yeux. Je voulais que tu me fasses l’amour pour chaque occasion, dans toutes les positions, dans chaque pièce de la maison.

C’est correct tes messages-textes à minuit pour me dire : viens dormir ici. Mais j’en voulais aussi un à midi pour me dire bon appétit pis un à Noël pour me dire que j’étais belle. Je voulais me détendre avec toi et tes amis, et que tu me présentes à papi et mamie. Je voulais que chez vous ça devienne chez nous, et que chez nous tu sois aussi chez vous. Je voulais pouvoir t’appeler quand je m’ennuyais, quand tu me manquais, que je puisse te dire : bébé, j’suis pas capable de dormir, j’avais juste envie de te parler, je ne suis pas fatiguée.

Je voulais juste que tu fasses semblant de m’aimer, pour pas je me sente coupable de vouloir que tu restes couché à côté.

Pis un matin à l’heure où normalement tu t’en vas, tu m’as prise dans tes bras, tu m’as demandé si tu pouvais rester couché à côté de moi du côté droit, tu m’as caressé le dos et t’as dit que, cette fois-là, tu ne partirais pas trop tôt.

Alors t’as fait des becs sur mon front, t’as mis tes mains dans mes cheveux et tes yeux dans mes yeux et tu m’as dit que ça te rendait heureux.

couple enlacé sur lit

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