À la femme en devenir et à celle qui est. À celle qui voit arriver son premier été et à celle qui a vu plusieurs hivers enneigés. À la femme dans sa simplicité et dans sa complexité. À la femme dans toute sa diversité.

À la femme ouverte sur sa sexualité et à celle qui préfère ne pas partager cet aspect de son intimité. À celle qui choisit de se couvrir de la tête aux pieds et à celle qui aime des parties de son corps dévoilées. À celle qui, sur son choix vestimentaire, se fait juger. À celle qui refuse qu'on lui dicte quoi porter. À la femme aux cheveux longs, courts, teints ou rasés. À la femme aux petits seins et à celle qui porte du double D. À la femme au naturel et à celle qui préfère se maquiller. À celle qui, pour une foule de raisons, son corps, elle décide de le modifier. À celle qui a de la cellulite, des vergetures, des poignées d'amour ou de l'acné. À celle qui, jour après jour, aux fâcheux standards uniques de beauté, elle est confrontée.

femme de dos, nue, devant arbre en fleursSource image: Unsplash

À la femme de carrière et à la femme de foyer. À celle qui fait de son mieux pour les conjuguer. À celle qui ne veut pas d'enfant et à celle qui, depuis toujours, rêve d'être maman. À celle qui a fait le choix d'avorter. À celle qui s'est fait inséminée et à celle qui choisit d'adopter. À la femme chez qui, dans la vie personnelle, on tente de s’immiscer.

À la femme qui s'est fait envoyer des images non-désirées. À celle qui a reçu des commentaires déplacés. À celle à qui on a dit qu'elle devait s'y attendre, avec son choix de métier. À celle qui, fréquemment, comme un chien, se fait siffler. À celle qui, comme une tranche de steak, se fait souvent regarder. À celle qui se fait suivre en revenant d'une soirée. À celle à qui c’est arrivé en plein milieu de la journée. À celle qui, sans son consentement, a été touchée. À la femme qui, par terreur, a refusé de bouger, de se débattre ou de crier. À la femme qui a été violée. À la femme violentée dont l'appel de détresse, on préfère souvent ignorer. À celle qui vit une réalité qu'on est encore trop frileux d'aborder en société.

À celle qui se sent infantilisée et invalidée. À celle à qui on accorde moins de crédibilité. À celle qui doit élever la voix pour être remarquée. À la « crisse de folle », à la « mal baisée » et à celle à qui on demande constamment si elle va être menstruée. À la femme qui est franchement rendue écœurée.

femmes en ligne qui se tiennent en riantSource image: Pexels

À toutes les femmes qui peuplent notre société. À ces femmes magnifiques dans toute leur singularité. À ces femmes qui, au-delà de leur diversité, tendent bien souvent à vivre une commune réalité. Soyons fières d'être qui l'on est. Arrêtons, entre nous, de nous juger et de nous critiquer. Au-delà de nos différences et malgré nos divergences, cherchons à nous rassembler. Dans nos luttes communes, soyons alliées. Parce que c'est en étant solidaires qu'on pourra espérer arriver un jour à faire changer les mentalités.

Source image de couverture: Pexels
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